L'hallucinatoire et la clinique de l'irreprésentable
Auteur / Autrice : | Luca Quagelli |
Direction : | Maurizio Balsamo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie. Recherches en psychanalyse et psychopatologie |
Date : | Soutenance le 13/04/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Vanier |
Examinateurs / Examinatrices : Maurizio Balsamo, Alain Vanier, Gérard Pirlot, Houriya Abdelouahed | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gérard Pirlot, Guy Gimenez |
Résumé
Depuis les origines de la psychanalyse, le problème de l’hallucinatoire est étroitement lié au problème du fonctionnement de l’inconscient. Dans la métapsychologie « première topique », le modèle de la réalisation hallucinatoire de désir explique autant le fonctionnement du nourrisson (hallucination primitive), que celui du rêve et de la névrose de transfert. Dans Construction dans l’analyse, Freud propose toutefois une hypothèse alternative : l’hallucinatoire peut véhiculer la re- présentation, dans la cure, de noyaux irreprésentables de vérité historique. En s’appuyant sur les réflexions de plusieurs auteurs post-freudiens (Winnicott, Green, Roussillon...), l’auteur développe l’héritage freudien en essayant de l’inscrire dans un modèle capable d’intégrer l’intrapsychique et l’intersubjectif. Il avance et discute l’hypothèse de l’existence d’un fond hallucinatoire du psychisme, régi par la compulsion de répétition, qui re-active les toutes premières expériences relationnelles du sujet. Lorsque la rencontre originaire avec l’objet échoue, les traces de ces situations traumatiques s’enkystent dans le psychisme et font retour, de manière hallucinatoire, dans le transfert, à la recherche d’un autre-semblable capable de leur donner une première forme affective. C’est uniquement grâce à un dur travail d’élaboration contre- transférentielle – illustré ici à travers plusieurs cas d’enfants et d’adolescents psychotiques – que l’analyste arrive parfois à accueillir et à transformer ce transfert du négatif, en accompagnant ainsi ses patients sur le chemin ardu qui mène à la symbolisation (primaire) et à la constitution d’une aire transitionnelle où le je(u) peut enfin advenir.