Thèse soutenue

L'inexplicable chez Samuel Beckett : Dieux du chaos et monstres inconcevables

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Auteur / Autrice : Seung-Hwa Jeon
Direction : Évelyne Grossman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l’art et archéologie. Histoire et sémiologie du texte et de l'image
Date : Soutenance le 25/09/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Centre d'étude et de recherche interdisciplinaire de l'UFR LAC (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Dominique Rabaté
Examinateurs / Examinatrices : Évelyne Grossman, Dominique Rabaté, Frédérique Toudoire-Surlapierre, Marie-Claude Hubert
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédérique Toudoire-Surlapierre, Marie-Claude Hubert

Résumé

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Le but de cette recherche est de montrer comment s’effondrent les clichés et comment existe l’inexplicable, qui est, selon Beckett, une des conditions de l’existence avec la lumière et l’obscurité, et qui est aussi le chaos composé par l’art détruisant préjugés et clichés, aperçu par Gilles Deleuze et Félix Guattari. Cette démonstration se propose donc, d’une part, d’examiner la chute des dieux de la création, sources de la vérité, de la sagesse et du progrès, et leur dénaturation en dieux du chaos, et d’autre part, les éléments anormaux de l’écriture, susceptibles d’être nommés monstres, en raison de leur étrangeté et de leur ambiguïté qui empêchent de les définir. Pour ce qui concerne les dieux du chaos, il s’agit de la parodie du Dieu chrétien, de Jésus-Christ et de Prométhée l’inventeur, et de leur dégradation aboutissant à ce que le créateur ne se distingue plus de sa créature. Quant aux monstres inconcevables, leurs conditions et les réactions négatives envers eux, qui sous-entendent paradoxalement la monstrualisation, sont révélées par le thème des fleurs, et deux images mythiques, androgynes et siamoises, dévoilent l’impossibilité de l’identification ou de la signifiance, et l’état de l’entre-deux ou de la confusion.