Thèse soutenue

Problèmes de morphophonologie nominale en langue bamun (shüpamem)

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Auteur / Autrice : Solange Pawou Molu
Direction : Jean Lowenstamm
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage, linguistique. Linguistique théorique, descriptive et automatique
Date : Soutenance le 27/09/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du langage (Paris ; 1992-2019)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Laboratoire de Linguistique Formelle / LLF UMR7110
Jury : Président / Présidente : Sabrina Bendjaballah
Examinateurs / Examinatrices : Jean Lowenstamm, Sabrina Bendjaballah, Mohamed Lahrouchi, Alain Kihm, Nancy Chongo Kula
Rapporteurs / Rapporteuses : Mohamed Lahrouchi

Résumé

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La présente thèse questionne, sur le fondement des hypothèses de l’interface directe (Scheer 2011, Lowenstamm 1999, Guerssel&Lowenstamm 1990) et du minimalisme non lexicaliste (Halle&Marantz 1993), l’importance de l’information suprasegmentale (Leben 1973) en morphologie. Elle croise, pour ce faire, la phénoménologie de début de mot en bamun (Niger-Congo, EasternGrassfields Bantu, Nun) (Hyman&Voorhoeve 1980), une langue à classes nominales parlée au Cameroun, et la relation d’accord entre affixes de classes nominales et racine.Un fil conducteur, la nasalité, permet de remonter le cours de la dérivation des formes nominales du bamun construites à partir d’une racine postulée a-catégorielle (Acquaviva 2009) et de têtes fonctionnelles (Marantz 1997). Au travers de la sélection allophonique des segments en C1 et de la sélection allomorphique du préfixe nominal, on voit que son mode d’ancrage sur le palier métrique via un pied iambique (Hayes 1985) et la façon dont elle investit la position forte (Ségéral & Scheer 2001) du palier squelettal, déterminent la configuration du gabarit nominal en bamun. Ce qui fait du syncrétisme genre-nombre-diminutif observé dans ces formes nominales plus une conséquence de la dissimilation segmentale, à l’origine de la nature tonale du pluriel morphologique, que le résultat d’une opération d’appauvrissement (Bonet 1991) qui effacerait totalement l’information du genre. Celle-ci peut ne pas être exprimée, et est alors marquée par un diminutif à lecture référentielle, phonétiquement réalisée sur l’unité CV-initiale, posée comme existante et jamais licenciée dans une langue pourtant à groupe consonantique exclusivement de type Sonorant-Obstruante comme se révèle être le bamun.