Entre solidarité et exploitation : Marches ethniques du logement et du travail et insertion urbaine des migrants chinois en banlieue parisienne.
Auteur / Autrice : | Juan Du |
Direction : | Mahamet Timera, Emmanuel Ma Mung |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie, démographie. Sociologie de la migration |
Date : | Soutenance le 27/09/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) |
Laboratoire : Unite de recherche migrations et sociétés / URMIS | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Louis Rocca |
Examinateurs / Examinatrices : Mahamet Timera, Emmanuel Ma Mung, Jean-Louis Rocca, Claire Lévy-Vroelant, Monika Salzbrunn, Anne-Christine Trémon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Lévy-Vroelant, Monika Salzbrunn |
Résumé
Cette thèse s’intéresse à l’agency (capacité d’agir) telle qu’elle se manifeste dans la vie quotidienne des migrants chinois en situation défavorable en France. Les enquêtes ont été effectuées dans deux quartiers en banlieue parisienne qui accueillent de nombreux nouveaux arrivants « par le bas », et qui commencent leur vie migratoire par une période irrégulière. En dépit d’une double exclusion dans la société d’accueil à la fois de la part des politiques migratoires et du marché, les immigrés chinois réussissent généralement à sortir de l’ornière. Comment y parviennent-ils ?En s’appuyant sur l’accès au logement et au travail, deux domaines essentiels dans l’expérience migratoire, cette thèse tente de répondre à cette problématique en se focalisant sur les marchés ethniques. Non seulement les liens interpersonnels, mais aussi les liens communautaires basés principalement sur l’ethnicité, sont mobilisés comme ressources.Cette thèse entend d’abord mettre en lumière les marchés ethniques du logement et du travail, afin de mieux comprendre le mécanisme qui fait fonctionner cette économie ethnique. D’autre part, elle entend mettre en relief trois questions essentielles autant bien sur le plan académique que sur le plan politique : l’approche émique, en insistant sur les perspectives des migrants eux-mêmes, la tension entre l’importance des ressources communautaires dans la vie quotidienne des migrants chinois et ses contraintes éventuelles, et le faux dilemme entre communauté et intégration.