La maladie somatique chronique à l'adolescence : apprivoiser l'étrange en soi
Auteur / Autrice : | Graziella Gilormini |
Direction : | Isée Bernateau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie. Recherche en psychopathologie et psychanalyse |
Date : | Soutenance le 24/03/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....) |
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Mi-Kyung Yi |
Examinateurs / Examinatrices : Isée Bernateau, Mi-Kyung Yi, Nathalie Dumet, Dolorès Albarracin, François Richard, Marcela Gargiulo, Catherine Lacour-Gonay | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nathalie Dumet, Dolorès Albarracin |
Mots clés
Résumé
L’objet de ce travail de thèse est une réflexion sur la façon dont le sujet peut se construire à l’adolescence, avec sa maladie. Je pars du postulat que quelque soit la maladie somatique chronique, des mécanismes seraient communs à tous les adolescents confrontés à cette maladie « depuis toujours-là ». Mon travail de recherche s’appuie sur sept vignettes cliniques d’adolescents hospitalisés dans notre unité soins-études. Le processus de subjectivation pour ces adolescents implique de composer avec un « travail de la maladie ». Un possible travail de subjectivation des parents en tant que « parents d’un enfant malade » peut leur permettre de ne pas se retrouver en impasse dans leur quête identitaire. Il s’agit pour ces adolescents de se réapproprier l’histoire de leur maladie afin de pourvoir devenir sujet. Après l’effraction suscitée par la maladie arrive la puberté, un moment de changements corporels qui n’épargne pas les adolescents atteints d’une maladie chronique, malgré le fantasme de certains patients à ce propos. Le corps malade devient un corps pubère avec la maladie et avec les remaniements pubertaires. Il semble nécessaire qu’un sentiment d’enveloppe « suffisamment bon » ait pu se constituer pendant l’enfance, afin de permettre à l’adolescent de ne pas se sentir trop insécurisé. Je rencontre les adolescents dans un contexte particulier : ils sont hospitalisés pour des soins, mais aussi pour leurs études, et sont donc séparés de leur famille. L’adolescent s’engage dès lors dans une démarche de soins, premier pas vers une demande de réflexion pour mieux appréhender sa maladie et comprendre comment se construire avec elle. Notre travail d’accompagnement les soutient donc également dans leur processus de subjectivation, en engageant pour certains adolescents une véritable réinsertion subjective