Thèse soutenue

Légitimités citadines et pratiques foncières à Douala

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Auteur / Autrice : Carole Bignon
Direction : Laurent FaretMarianne Morange
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie. Géographie du développement
Date : Soutenance le 05/12/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Laboratoire : Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (Paris ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Gervais-Lambony
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Faret, Marianne Morange, Philippe Gervais-Lambony, Myriam Houssay-Holzschuch, Marie Morelle, Olivier Iyébi-Mandjek
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Gervais-Lambony, Myriam Houssay-Holzschuch

Mots clés

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Résumé

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Etudier les processus de légitimations citadines à Douala, capitale économique du Cameroun, au prisme du foncier invite à une analyse des discours et pratiques des habitants afin de négocier leur place en ville – plus ou moins durablement, au regard d’une pluralité d’acteurs. Dans un contexte de situation autoritaire et de forte dichotomie rural-urbain au sein des représentations communes, la citadinité ne va pas de soi à Douala et peut être contestée dans certains cas. Être à Douala et être de Douala ne portent pas le même sens et supposent une reconnaissance de légitimité à occuper l’espace, à l’aune de paramètres identitaires et de pratiques sociales. La confrontation entre trois quartiers – Bonabéri, New-Bell, Akwa – a permis de poser trois regards situés sur les légitimités citadines. Différents registres légitimants sont questionnés, parmi lesquels l’importance de la prise en compte de la dimension identitaire. L’analyse du poids de l’autochtonie dans les représentations citadines et sa traduction spatiale permettent de rendre compte que ce registre de (dé)légitimation est saturant, mais que des marges de manœuvre existent notamment du fait des contours flous de la définition même de cette notion d’autochtonie. Le rapport aux normes officielles est également questionné, plus particulièrement la capacité à jouer, négocier, contourner ces dernières dans un contexte où l’écart est important entre normes officielles et pratiques foncières réelles. L’étude d’un déguerpissement survenu en 2014 montre cependant les limites des stratégies des habitants, révélant un conflit de normes. Les réponses citadines à travers la production matérielle et sociale de l’espace urbain, en contexte marécageux et/ou inondable et face au manque de solutions proposées par l’Etat, deviennent une manière d’interpeller ce dernier