Thèse soutenue

Différences culturelles de la créativité scientifique : telation avec la tolérance à l'ambiguïté : étude empirique avec des enfants de Luxembourg, France, Thailand, Inde, et la Russie
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Auteur / Autrice : Herie de Vries
Direction : Todd Lubart
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 09/07/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, comportements, conduites humaines (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Rena Faye Subotnik
Examinateurs / Examinatrices : Todd Lubart, Rena Faye Subotnik, Roni Palmon, Paulão Gomes de Sousa, Zorana Ivcevic Pringle, Geert Hofstede
Rapporteurs / Rapporteuses : Roni Palmon, Paulão Gomes de Sousa

Résumé

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Ce travail est une exploration de la relation entre la culture, en tant que facteur sociale et la cognition de la créativité scientifique des étudiants. Cinq études ont été réalisées. Les résultats ont indiqué plusieurs facteurs sociaux associés à la cognition créative scientifique des élèves. La première étude exploratoire, a révélé une découverte surprenante et inattendue liée aux origines culturelles. Pour les étudiants immigrants d'origine asiatique, mais pas pour les étudiants d'origine européenne ou américaine, la corrélation généralement constatée entre le trait de personnalité «ouverture» et la créativité a été inversée. Les étudiants asiatiques moins «ouverts» étaient plus créatifs que les étudiants plus «ouverts», dans les deux contextes culturels. La deuxième étude a confirmé que la divergence et la convergence sont des processus distincts du processus en deux étapes de la créativité scientifique. Les résultats confirment également que le processus convergent est particulièrement important pour la créativité scientifique. Enfin, l'étude 2 a montré que plus le nombre de membres de la famille d'un enfant nés hors de France est grand, moins ils ont intégré les concepts au cours du processus convergent. De plus, l'originalité divergente des idées était également significativement moindre pour ces étudiants. La diminution de la créativité divergente et convergente ne peut s'expliquer par le nombre de langues parlées ou par les différences socio-économiques. La troisième étude a révélé une catégorisation des idées des enfants, où elles se concentrent davantage sur des aspects observables (réponses de surface) ou non-observables "noyau" ou "processus". Cette catégorisation n'était pas liée à l'intelligence générale. Il a été observé que les idées étaient liées au niveaux spécifiques de TA. Un autre fait inattendu est que plus les élèves eux-mêmes et les membres de leur famille étaient nés à l'étranger, plus les élèves proposaient des «réponses de surface», pas explicable par le nombre de langues parlées. La quatrième étude visait à démontrer une relation entre la TA et les idées de «surface-processus-noyau» des enfants dans différents contextes culturels: la France, l'Inde et la Thaïlande. Le niveau d'AT correspondait relativement aux niveaux nationaux existants sur la dimension culturelle de l'évitement des incertitudes, ainsi qu'a la catégorisation des réponses. Par exemple, en Inde, les enfants donnaient plus d'idées de "surface" qu'en France ou Thaïlande. Cela révèle que TA, déjà entre 9 et 11 ans, est liée aux différences de potentiel créatif scientifique. La cinquième étude a montré que la catégorisation établie n'était pas liée à la réussite en science. L'étude globale a établi un lien entre la cognition et la culture, ce qui a conduit à plus de compréhension pour favoriser la créativité scientifique pour les enfants de toutes les cultures.