Philologie, grammaire historique, histoire de la langue ˸ constructions disciplinaires et savoirs enseignés (1867-1923)
Auteur / Autrice : | Muriel Jorge |
Direction : | Dan Savatovsky |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Didactique des langues et des cultures |
Date : | Soutenance le 06/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langage et langues (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Laboratoire d'histoire des théories linguistiques (Paris ; 1984-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Marie Fournier |
Examinateurs / Examinatrices : Dan Savatovsky, Jean-Marie Fournier, Gilles Siouffi, Pierre Swiggers, Jean-Louis Chiss, Bertrand Daunay | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Siouffi, Pierre Swiggers |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Entre la fin des années 1860 et le milieu des années 1920, la philologie, la grammaire historique et l’histoire de la langue sont introduites dans l’enseignement supérieur français grâce à la création de postes et de chaires dans des établissements nouvellement fondés, comme l’École Pratique des Hautes Études et l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres, ou profondément rénovés, comme la Faculté des lettres de Paris. La disciplinarisation de ces savoirs linguistiques de type historique participe du rapprochement entre enseignement et recherche et, ainsi, du renouvellement du système universitaire. En atteste la carrière dans les trois institutions citées de Gaston Paris, Arsène Darmesteter et Ferdinand Brunot, retracée à l’aide de correspondances privées et de documents d’archives d’ordre institutionnel. L’analyse de documents publiés par les établissements eux-mêmes (affiches, livrets, comptes rendus d’enseignements, ouvrages commémoratifs) met en évidence les difficultés que rencontrent ces trois enseignants pour s’adapter aux divers publics étudiants et aux préconisations officielles. Leurs notes de cours reflètent un travail de didactisation, qui passe par des pratiques d’écriture diverses dont on identifie les spécificités à l’aide des outils de la génétique textuelle. L’étude approfondie de deux objets de savoir met en lumière l’intérêt de ces notes en tant que sources pour l’histoire des idées linguistiques et de leur enseignement. D’abord, l’histoire de l’orthographe française, bien qu’absente des intitulés des cours, est présente dans les notes de cours. Ensuite, le « latin vulgaire » est un thème porteur d’enjeux idéologiques et épistémologiques majeurs invisibles dans les affichages institutionnels.