Thèse soutenue

Restitution de la poésie ˸ la portée des écrits théoriques dans l'œuvre de Gerard Manley Hopkins

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Auteur / Autrice : Michèle Draper
Direction : Marc Porée
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 10/12/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Jury : Président / Présidente : Adrian Grafe
Examinateurs / Examinatrices : Marc Porée, Adrian Grafe, Denis Bonnecase, Jean-Marie Fournier
Rapporteurs / Rapporteuses : Adrian Grafe, Denis Bonnecase

Résumé

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L’introduction rappelle l’importance et l’intérêt des proses des Journals, des Oxford Essays and Notes, et des écrits dévotionnels, qui doivent être lus en continuité avec la poésie. Le chapitre I se consacre à la restitution des phénomènes naturels et perceptifs chez Hopkins, à la description et à l’analyse des termes d’inscape et d’instress dans les Journals, à la pratique de la prose descriptive chez Hopkins. Le chapitre II examine l’héraclitéisme de Hopkins dans le poème That Nature is a Heraclitean Fire and of the Comfort of the Resurrection. La résurrection est l’autre nom de la restitution (ou apocatastasis) qui donne la première explication de notre titre. Nous y observons le traitement de la description dynamique de la nature, en liaison avec les Journals, et l’ensemble des essais théoriques des années 1863-68, puis leur résonance sur la vingtaine d’années d’activité du poète. Le chapitre III se consacre à l’examen de l’essai « Parmenides » de 1868 qui permet de comprendre l’origine des termes essentiels d’instress et d’inscape dans la traduction commentée du Poème de Parménide, et l’emploi ultérieur de ces termes dans les définitions de la poésie. Le chapitre IV examine la définition de la poésie selon Hopkins, la constitution dialectique de la poésie, en fonction d’un triple trajet, confrontant les Essais d’Oxford, les poèmes et la tradition philosophique. On y relie de manière croisée l’interprétation de la dialectique de Platon, le réalisme d’Aristote à la question de l’imagination, de la fantaisie et de la voix. Ces éléments permettent l'analyse des liens entre langage poétique, vérité et réalité. Le chapitre V se consacre à l’analyse de la place de l’homme singulier dans cette pensée, aux définitions de la poésie, en confrontant les premiers essais d’esthétique aux usages plus tardifs des théologies hypostatiques et eucharistiques ainsi qu’à l’écriture des poèmes. La lecture de Duns Scot conduit à examiner les notions de pitch et de sake, considérées comme autant d’étapes pour parvenir à une définition poétique de l’homme. Le chapitre VI se consacre au développement de la notion d’imagination rythmique et à l’analyse du rythme bondissant, la clef de voûte de la pensée et de la pratique de Hopkins, par un examen des poèmes, des liens avec les poétiques de Wordsworth et de Coleridge, la métaphysique, la pensée du théâtre, la tradition pindarique. La conclusion tente de montrer qu’avec Hölderlin, et Coleridge, Hopkins est une des figures majeures de la pensée de la poésie, ce qui explique l’influence de ses écrits sur la poésie et la poétique du XXe siècle.