Oralité et Universalité ˸ A la recherche d’un parler jeune global en traduction
Auteur / Autrice : | Tiffane Levick |
Direction : | Clíona Ní Ríordáin-O'Mahony |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études du monde anglophone |
Date : | Soutenance le 30/11/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone | |
Equipe de recherche : Centre de recherche en traduction et communication transculturelle anglais-français / français-anglais (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Poncharal |
Examinateurs / Examinatrices : Clíona Ní Ríordáin-O'Mahony, Bruno Poncharal, Leah Gerber, Christine Berthin, Duncan Large | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Leah Gerber, Christine Berthin |
Résumé
Cette thèse est le fruit d’un projet de recherche qui mêle la pratique et la théorie de la traduction. Divisée en deux volumes, elle étudie des questions liées à la traduction de l’argot tel qu’utilisé dans des oeuvres de fiction. Le premier comprend un commentaire critique composé de trois parties, et le second une traduction en anglais du roman Moi non (P. Goujon, Gallimard, 2003). L’intrigue du roman se déroulant en banlieue parisienne, le commentaire explore la façon dont les jeunes adultes marginalisés peuvent s’exprimer par l’emploi de l’argot, une variété linguistique non-standard. Cette variété est souvent représentative d’un lieu précis et d’une identité particulière, participant à un ensemble de formes d’expression qui sert à distinguer la jeunesse marginalisée de groupes dominants. Une telle utilisation de la langue soulève des questions concrètes et abstraites quand on décide de la transcrire et de la traduire dans une oeuvre de fiction. Souvent, le traducteur a recours à l’emploi d’une langue standard ou à l’utilisation d’un argot dit « équivalent ». La traduction proposée de Moi non s’inscrit dans une méthode alternative qui s’inspire d’un style informel ainsi que de procédés créatifs que l’on peut notamment employer dans le rap et dans l’élaboration de nouvelles expressions argotiques. Préférant éviter de situer la traduction dans une aire géographique spécifique, cette traduction invite à explorer les points communs de l’ensemble des parlers jeunes du monde anglophone. Ce projet représente ainsi une opportunité de vérifier la cohérence et la logique de cette démarche alternative de la traduction de l’argot d’un roman, et de la comparer avec l’approche empruntée par les traducteurs de textes similaires.