Éclats et empire du moi dans la littérature française au XVIIe siècle
Auteur / Autrice : | Denis Roche |
Direction : | Hélène Merlin-Kajman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 19/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Formes et idées de la Renaissance aux Lumières (2005-... ; Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : François Cornilliat |
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Merlin-Kajman, François Cornilliat, Laurent Susini, Hall Bjørnstad, Marc Hersant | |
Rapporteur / Rapporteuse : François Cornilliat, Laurent Susini |
Mots clés
Résumé
Cette étude met au jour les traces de la bataille dans laquelle s’engage le moi humain pour exister à travers la littérature française du XVIIe siècle, ce moi dont Pascal, au milieu du siècle, a capté l’étrange image faite de présence et d’absence. Le moi n’est pas une collection de traits et de marques ; il est d’abord une totalité, ou un être qui tend à la totalité. Un dynamisme œuvre à son éclosion, qui le fait tantôt se joindre à une grandeur derrière laquelle il disparaît, tantôt revendiquer pour lui-même une grandeur et une dignité. Un premier élan le constitue autour d’un noyau d’extra-mondanité présent dans l’individu moderne, noyau générateur d’un conflit avec le monde. Le moi grandit à travers des éclats qui le font s’adosser à cette extra-mondanité : les éclats mélancolique, belliqueux, herméneutique, enfin l’éclat discret de l’honnête homme sont quatre sillages suivis par le moi dans sa quête d’une grandeur. En même temps que ces éclats dans lesquels il progresse se consolident, se développe sous la forme de la pensée, de la passion et de l’amour-propre, un puissant dynamisme propre à constituer le moi en un empire. Cependant, même si une tension l’anime vers l’unité, la fragilité et la division font partie de sa nature.