Thèse soutenue

Les ateliers du dire (lectures, écritures, littératures) : enjeux et expériences de la voix en langue(s) étrangère(s)

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Auteur / Autrice : Olivier Mouginot
Direction : Serge Martin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Didactique des langues et cultures
Date : Soutenance le 16/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Équipe d'accueil Didactique des langues, des textes et des cultures (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Louis Chiss
Examinateurs / Examinatrices : Serge Martin, Jean-Louis Chiss, Françoise Bréant, Laurent Gajo, Claudine Moïse, Anne-Marie Petitjean
Rapporteurs / Rapporteuses : Françoise Bréant, Laurent Gajo

Résumé

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Cette recherche en didactique des langues se propose d’analyser les expériences langagières attachées à un corpus d’ateliers conduits dans divers contextes d’apprentissage ou d’appropriation du français comme langue étrangère. Renvoyant notamment à l’écriture créative, à la poésie orale, au slam ou encore au théâtre, ces pratiques langagières ont en commun d’« essayer dire » (S. Beckett) en langue étrangère. L’étude ciblée des dimensions expérientielles de ces ateliers du dire permet leur conceptualisation comme essais de subjectivation en langue française. En tant qu’atelier du langage, chaque atelier du dire met à profit la situation des participants en montant en continu leur activité langagière et nombre d’historicités qui s’y rapportent (culture langagière, plurilinguisme, littératures, didactiques). Comme atelier du sujet plurilingue, l’atelier du dire programme un parcours relationnel avec des œuvres de langage exemplaires en termes d’intensité énonciative : la transsubjectivité littéraire est mise au service d’un projet de faire langage arrimé à une dynamique réénonciative. Comme atelier de la voix, l’atelier du dire engage les participants dans des essais de voix ordinaires qui ne relèvent pas seulement d’une création disciplinaire. Dans cette perspective, de tels ateliers en langue(s) étrangère(s) constituent un levier critique des injonctions à communiquer/agir adressées aux acteurs sociaux, notamment en produisant des continuités notionnelles/expérientielles fortes : apprentissage-subjectivation, langues-langage, corps-langage, écriture-oralité. Le faire atelier spécifique de l’atelier du dire ne constitue pas seulement un apport pour une didactique des langues avec les arts du langage, il ouvre aussi et surtout des pistes de recherche pour nourrir la formation des enseignants de FLE en termes de répertoire expérientiel, de gestualité tactique et d’expertise vocale.