L’école de Genève ˸ histoire, geste et imagination critiques (Georges Poulet, Jean Starobinski et Jean-Pierre Richard)
Auteur / Autrice : | Marta Sábado Novau |
Direction : | Tiphaine Samoyault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 24/11/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris) |
établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Martin Rueff |
Examinateurs / Examinatrices : Tiphaine Samoyault, Martin Rueff, Philippe Forest, Dominique Viart | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Martin Rueff, Philippe Forest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail propose une histoire de l’école de Genève à travers l’étude comparée des œuvres de Georges Poulet, Jean Starobinski et Jean-Pierre Richard. Une première partie retrace l’histoire intellectuelle du groupe à une époque marquée par l’influence de la phénoménologie, puis par la pensée structuraliste ; ainsi que par les tensions entre une nouvelle critique extrauniversitaire et une critique universitaire. En s’appuyant sur la correspondance inédite entre ces trois auteurs, ce récit historique permet de découvrir l’histoire du groupe de l’intérieur, et s’efforce de nouer la pensée à la vie. Une deuxième partie analyse les études de Poulet, Starobinski et Richard pour tenter de cerner la spécificité de leur démarche critique au-delà de leurs singularités de style et des différentes théories et méthodes auxquelles ces trois auteurs ont pu être associés. La notion de « geste critique » permet de proposer une analyse immanente de leurs textes, en se focalisant sur les mouvements de la pensée interprétative. Ces auteurs mobilisent images et métaphores pour penser l’acte et la relation critique, et cet imaginaire influe sur leurs gestes herméneutiques. Ceci rapproche leur pratique d’une pensée rêvante qui transforme l’interprétation des textes en un acte d’« imagination critique », compris comme la conjonction entre identification et prise de distance, discernement et force créatrice, logique et sensibilité.