Thèse soutenue

Politique et poétique du roman radical en Angleterre (1782-1805)

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Auteur / Autrice : Marion Leclair
Direction : Isabelle Bour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 15/09/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone
Equipe de recherche : Programme d'études sur l'Angleterre de la Renaissance aux Lumières (Paris)
Jury : Président / Présidente : Marc Porée
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Bour, Marc Porée, Gregory Claeys, Jean Viviès, Alain Morvan, Sophie Audidière
Rapporteurs / Rapporteuses : Gregory Claeys, Jean Viviès

Résumé

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Cette thèse étudie un corpus de romans anglais, encore peu étudiés en France et jamais étudiés collectivement, publiés entre 1782 et 1805 par des écrivains et des écrivaines se rattachant par leurs idées et, pour certains, leur militantisme actif, au mouvement radical qui se développe en Angleterre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, s’amplifie et s’organise sous l’impulsion de la Révolution française, puis, sévèrement réprimé par le gouvernement de William Pitt, s’effondre à la fin de la décennie. Cette séquence historique laisse des traces profondes dans l’œuvre des romanciers radicaux, dont beaucoup, comme William Godwin, Mary Wollstonecraft et John Thelwall, sont philosophes ou polémistes avant d’être romanciers et prennent la plume pour défendre les droits de l’homme (et de la femme) dans le débat anglais sur la Révolution française qui oppose Edmund Burke à Thomas Paine. En croisant l’histoire des idées politiques, l’histoire sociale et culturelle du mouvement radical, l’histoire du livre et la narratologie classique, ce travail s’efforce de mettre en lumière la façon dont les romans encodent une certaine idéologie politique dans leurs formes – du discours des locuteurs au format de publication des romans, en passant par leurs narrateurs, leurs intrigues, leurs personnages, leur style et leurs silences signifiants. Un tel examen fait ressortir, plutôt qu’une idéologie radicale unifiée, une tension récurrente entre deux versions, libérale et jacobine, bourgeoise et plébéienne, du radicalisme, dont l’articulation conflictuelle revêt différentes formes d’un auteur à l’autre et d’un terme à l’autre de la période étudiée, à mesure que la réaction conservatrice enterre les espoirs radicaux de réformes.