La négociation des scènes médiatiques. Les gouvernements de gauche et les grands groupes médiatiques nationaux en Amérique du Sud. Les cas de l’Argentine (2003-2015) et l’Uruguay (2005-2015)
Auteur / Autrice : | Ivan Schuliaquer |
Direction : | Éric Maigret, Gabriel Vommaro |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 09/03/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Universidad de Buenos Aires |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Communication, information, médias (Paris) | |
Equipe de recherche : Institut de Recherche Médias, Cultures, Communication et Numérique (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Tristan Mattelart |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Maigret, Gabriel Vommaro, Tristan Mattelart, Razmig Keucheyan, Pablo Stefanoni, Eugenia Mitchelstein, Martín Becerra | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Tristan Mattelart, Razmig Keucheyan |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse étudie les variations et les continuités dans la négociation des scènes médiatiques entre les gouvernements de gauche sud-américains et les grands groupes médiatiques nationaux au début du vingt-et-unième siècle. Elle se concentre sur deux cas principaux. D’une part, les deux premières présidences du Frente Amplio, en Uruguay : celles de Tabaré Vázquez (2005-2010) et de José Mujica (2010-2015). De l’autre, les présidences du kirchnérisme en Argentine : celle de Néstor Kirchner (2003-2007) et les deux mandats de Cristina Fernández de Kirchner (2007-2015). Finalement, on les compare avec un troisième cas : les deux premiers gouvernements d’Evo Morales, en Bolivie (2006-2015).L’approche théorico-méthodologique comporte trois dimensions. La première caractérise les systèmes médiatiques nationaux et se divise en deux plans. D’un côté, la structuration du champ politique : le poids relatif de l’Etat sur les médias et la centralité de la médiation des partis. D’autre coté, la structuration du champ médiatique : la configuration des principales entreprises médiatiques, ainsi que les cultures dominantes du journalisme politique. La seconde dimension est la communication politique, que l’on analyse au travers des stratégies d’apparition médiatique des gouvernements et des scènes des grands groupes médiatiques nationaux sur la politique nationale. La troisième dimension s’arrête sur les politiques de communication. Elle les analyse à partir de l’interaction entre les actions de réforme et d’intervention des gouvernements sur le secteur médiatique et les stratégies politiques et commerciales des grands groupes médiatiques nationaux.Cette thèse démontre que, dans des contextes marqués par une confrontation publique entre les élites politiques et les élites médiatiques, la négociation des scènes médiatiques a été fermement conditionnée par la corrélation des forces entre les acteurs, mais aussi par leurs idéologies et leurs répertoires d’action dans chaque pays.