Cinéma portugais en révolution. 1974-1982 : genèse, enjeux, perspectives
Auteur / Autrice : | Mickaël Robert-Gonçalves |
Direction : | Nicole Brenez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études cinématographiques et audiovisuelles |
Date : | Soutenance le 06/04/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris ; 1997-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....) |
Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Antoine de Baecque |
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Brenez, Antoine de Baecque, José Moure, Abílio Hernandez Cardoso, Olivier Neveux | |
Rapporteurs / Rapporteuses : José Moure, Abílio Hernandez Cardoso |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En se concentrant sur une période courte et libératrice de l’histoire du Portugal contemporain, ce travail vise à établir ce que la révolution, pensée comme processus, événement et rupture, a provoqué dans la production cinématographique. L’aire chronologique correspond donc aux années de la Révolution portugaise de 1974-1975 puis ses soubresauts jusqu’en 1982.Pour saisir ce moment complexe et singulier, l’observation des liens entre cinéma et politique est proposée à travers les rapports de force existants entre le régime, les institutions et le monde du cinéma. L’existence d’un cinéma révolutionnaire, qui accompagne un processus de changement social et politique radical et se révolutionne lui-même, se perçoit à travers des conflits et des enjeux de pouvoir. De la remise en question du modèle de production – l’avènement d’un modèle coopérativiste – à la volonté de diffuser autrement les films, en passant par les problématiques soulevées par la politisation des pratiques artistiques, les cinéastes n’ont alors eu de cesse de pouvoir mettre en crise les modalités de création. L’analyse de plusieurs films particulièrement significatifs montre que la rencontre entre la révolution et le cinéma offre des potentialités créatives nombreuses : des saillies pamphlétaires manifestent les nécessités du processus, les usages du cinéma-direct semblent faire corps avec l’événement, et l’idée de film-révolution au cœur de Bon peuple portugais (Bom Povo Português, 1981) de Rui Simões incarne, au cinéma, la rupture ouverte par le fait politique.Ce travail est animé par une double ambition. D’abord, grâce aux témoignages des cinéastes et producteurs de l’époque, il s’agit de proposer de nouveaux éclairages sur un pan encore méconnu et sous-évalué de l’histoire du cinéma portugais. Ensuite, à la faveur de l’étude des rencontres pratiques et formelles entre un processus historique et l’esthétique, les voies explorées dans la thèse voudraient contribuer à enrichir une histoire du cinéma engagé.