Thèse soutenue

Apollinaire et Paris : de la ville vécue à la ville phantasmée

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Auteur / Autrice : Sélima Kamoun
Direction : Daniel Delbreil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation françaises
Date : Soutenance le 11/01/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Claude Debon
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Delbreil, Claude Debon, Samir Marzouki, Gérald Purnelle
Rapporteur / Rapporteuse : Samir Marzouki, Gérald Purnelle

Résumé

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La rencontre de Guillaume Apollinaire avec Paris a été déterminante dans la vie du poète, tant sur le plan intellectuel qu'existentiel. Dans son œuvre où elle occupe une place de choix, la capitale française ne représente pas seulement un lieu de vie mais une source d'inspiration et d'écriture extrêmement féconde. Bien qu’héritée de toute une tradition littéraire de la ville qui s’est développée au XIXe siècle, la poésie apollinarienne de Paris est conçue sur le mode de l’« esprit nouveau » qui accompagne la naissance d’une ère placée sous le signe de la découverte et du progrès, et s’intègre aux recherches esthétiques des avant-gardes artistiques et littéraires caractérisées par l’audace et le goût de l’aventure. Entre tradition et invention, le Paris d’Apollinaire n’est pas seulement celui du « Pont Mirabeau » et de « Lettre-Océan » qui, d’Alcools à Calligrammes, témoigne d’une volonté de s’affranchir de certains « modèles » et de créer une poésie libre de toutes contraintes qui dit le « réel » en empruntant les voies de l’imaginaire, c’est aussi la capitale fascinée de l’infatigable « flâneur des deux rives », ou insolite et secrète du guide passionné ; c’est encore la ville subjective et mentale du « guetteur mélancolique » confronté à son passé douloureux, ou aux prises avec le monde moderne ; c’est, enfin, la ville rêvée et phantasmée de « l’enchanteur » des ponts et des noms de Paris.