Vécu de femmes atteintes de cancer du sein : du traumatisme à l'ajustement défensif, vers une libération psychique
Auteur / Autrice : | Patricia Pinault |
Direction : | André Mariage |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 19/12/2018 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-2024) |
Laboratoire : Laboratoire de Psychologie (Besançon) | |
Jury : | Président / Présidente : Houari Maïdi |
Examinateurs / Examinatrices : André Mariage, Houari Maïdi, Aubeline Vinay, Karl-Léo Schwering | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Aubeline Vinay, Karl-Léo Schwering |
Résumé
Être confronté a la maladie cancéreuse constitue un traumatisme qui met en avant, non seulement la vulnérabilité mais également la finitude de l'être humain. De nombreux écrits montrent comment les personnes vont mobiliser leurs défenses psychiques, dès l'annonce de la maladie, durant les traitements et dans l'après-cancer pour les protéger contre l'innommable du réel de la maladie.Dans cette étude clinique, en partant du vécu des femmes atteintes de cancer du sein, nous proposons un angle différent qui est, non seulement d'identifier le fonctionnement défensif au cours de la maladie, mais également d'en mesurer l'évolution depuis l'annonce, durant les traitements et six mois après la fin des thérapeutiques. Pour cela nous avons effectué une étude longitudinale et comparative auprès de vingt et une femmes. Soixante-trois entretiens ont été réalisés dans cette recherche.Les résultats ont mis en évidence l'utilisation d'une grande variété de défenses psychiques, faisant penser à une véritable plasticité du fonctionnement mental de ces femmes, qui se sont données la possibilité de sentir en elles des comportements plus souples. Nous avons également remarqué une sorte d'universalité des processus psychiques mis en œuvre, même si le vécu de ces femmes reste très singulier. En effet, la plupart d'entre-elles ont pu retravailler leur histoire de vie.Car cheminer vers la découverte de soi peut être long et il restera toujours la conscience d'un avant-cancer, la mémoire du temps des traitements et un après-maladie. Enfin, ce travail de recherche met en évidence une clinique touchant la réalité de la mort, mais qui reste cependant une clinique de la vie et du lien.