Servius, commentaire sur ''l’Énéide'' de Virgile (livre V) : introduction, traduction, annotation et commentaire
Auteur / Autrice : | Camille Bodin |
Direction : | Jean-Yves Guillaumin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures anciennes |
Date : | Soutenance le 10/12/2018 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....) |
Laboratoire : Institut des sciences et techniques de l'Antiquité (Besançon) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-François Thomas |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Guillaumin, Jean-François Thomas, Bertrand Lançon, Claude Brunet, Stéphane Ratti, Daniel Vallat | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bertrand Lançon |
Mots clés
Résumé
Rédigé vraisemblablement à la fin du IVe siècle, à une époque où l’enseignement traditionnel des écoles romaines se maintient et où le paganisme cherche à conserver sa place face au christianisme, le commentaire de Servius à l’Énéide de Virgile, dont le livre V fait l’objet du présent travail, est une œuvre particulièrement importante. Il est destiné à ouvrir à ses auditeurs (les élèves de la classe de Servius), puis à ses lecteurs, la possibilité de mieux comprendre le texte virgilien, et il offre au spécialiste moderne de multiples traces de rites, croyances, pratiques et récits mythologiques qui, sans la richesse de ses développements, resteraient inconnus. Le commentateur laisse parfois percevoir au fil de ses remarques sa vision de l’époque de Virgile et de la sienne propre, et il livre aussi des éléments d’information concernant la réception de l’Énéide dans l’Antiquité tardive. L’intérêt de l’ouvrage est doublé du fait que s’y sont entremêlés ensuite des ajouts d’origines diverses transformant pour ainsi dire le commentaire de Servius en un second commentaire, connu sous l’appellation de « Servius Danielis », présent dans certains manuscrits médiévaux. C’est pour toutes ces raisons que nous proposons, après une introduction consacrée à ses thématiques centrales, une traduction complète de ce double commentaire servien au livre V de l’Énéide de Virgile, en accompagnant et documentant cette traduction par les notes nombreuses et détaillées que réclament la richesse et la complexité de ce travail caractéristique des savants que l’Antiquité appelait des « grammairiens ».