Thèse soutenue

Histoire de la recherche sur les piles à combustible en France des années soixante aux années quatre-vingt

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Auteur / Autrice : Nicolas Simoncini
Direction : Robert Belot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épistémologie, histoire des sciences et des techniques
Date : Soutenance le 03/12/2018
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : FEMTO-RECITS : Franche-Comté Electronique Mécanique Thermique et Optique - Recherche et Etude sur le Changement Industriel, Technologique et Sociétal (Belfort) - RECITS de FEMTO-ST
Etablissement de préparation : Université de technologie de Belfort-Montbéliard (1999-....)
Jury : Président / Présidente : Alain Beltran
Examinateurs / Examinatrices : Fabienne Picard, Pierre Teissier, Daniel Hissel
Rapporteurs / Rapporteuses : Bernadette Bensaude-Vincent

Mots clés

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Résumé

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Les piles à combustible, dont le principe de fonctionnement est connu depuis le milieu du XIXème siècle, permettent de produire simultanément de l’électricité, de l’eau et de la chaleur à partir de combustibles et comburants tels que l’hydrogène et l’oxygène. À la fin des années cinquante, ces générateurs électrochimiques connaissent des perfectionnements majeurs, notamment grâce aux travaux de l’Anglais Francis T. Bacon, et sont utilisés aux États-Unis par la NASA (Aeronautics and Space Administration) au sein de ses programmes spatiaux. En France, des études sont mises en place au même moment dans des laboratoires publics et privés, tels que ceux d’Alsthom, de l’Institut français du pétrole et du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), sous l’égide des Armées et de la DGRST (Délégation générale à la recherche scientifique et technique), organisme d’État chargé de la politique de la recherche. Jusqu’au début des années quatre-vingt, des millions de francs sont ainsi investis et des centaines de chercheurs, ingénieurs et techniciens sont mobilisés pour améliorer la technique, travailler à son adaptation aux automobiles électriques, aux trains, aux sous-marins, à la construction de centrales de production industrielle d’électricité ou encore à la fourniture de solutions militaires. Alors que de nos jours les piles à combustible apparaissent en France comme des options majeures pour la transition énergétique, c’est tout l’objet de cette thèse que de retracer, restituer et analyser cette partie de leur histoire grâce à une enquête de terrain fondée sur la récolte d’archives et la réalisation d’entretiens avec des acteurs ayant participé aux recherches. Nous mettrons tout d’abord au jour les conditions socio-historiques et les dynamiques structurelles qui font que les piles à combustible deviennent un thème d’intérêt en France à la fin des années cinquante. Nous montrerons ensuite comment les études sont organisées puis réorientées dans les années soixante et soixante-dix en fonction de l’évolution du collectif de pensée et du réseau social créés autour de la technique. Enfin, nous examinerons l’ensemble des raisons politiques, économiques, scientifiques et sociales pour lesquelles ces travaux sont presque tous abandonnés au début des années quatre-vingt.