Thèse soutenue

La microarchitecture dans l'orfèvrerie religieuse florentine (1400-1570) : objectum, aediculum, imago

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Auteur / Autrice : Alice Delage
Direction : Maurice Brock
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'Art
Date : Soutenance le 19/02/2018
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'études supérieures de la Renaissance (Tours ; 1956-....)
Jury : Président / Présidente : Marion Boudon-Machuel
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Tixier, Marco Collareta
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Marie Guillouët, Philippe Morel

Résumé

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Depuis une vingtaine d’années, les historiens de l’art s’intéressent de près à la microarchitecture, c’est-à-dire la miniaturisation d’édifices dans les oeuvres d’art, en particulier dans l’orfèvrerie. Les études sur le sujet se concentrent toutefois essentiellement sur la période médiévale et s’attachent à définir dans quelle mesure ces oeuvres imitent des édifices existants. Elles sont rarement étendues à d’autres périodes. Or, la Renaissance florentine, marquée par une mutation profonde de l’art d’édifier et de concevoir l’architecture, constitue une fenêtre d’observation privilégiée, que nous mettons à profit pour explorer les liens que les édifices miniaturisés en orfèvrerie entretiennent avec leurs homologues monumentaux architecturés. Pour ce faire, nous identifions trois fonctions de la microarchitecture : celle d’objet ou de partie d’un objet (Objectum), celle d’assemblage d’éléments architecturaux (Ædiculum), celle d’image offerte au regard du spectateur (Imago). Dans Objectum, la microarchitecture est envisagée à travers la pièce d’orfèvrerie qu’elle contribue à orner, son contexte de fabrication et sa matérialité. Cet examen est aussi l’occasion de présenter les matériaux et les techniques utilisées en orfèvrerie. Ædiculum est consacré à l’étude des éléments architecturaux qui composent les petits édifices. Ces éléments mettent au jour des correspondances entre l’orfèvrerie et d’autres arts, tels que la sculpture ou la peinture. Dans Imago, nous montrons que les petites dimensions de la microarchitecture, qui la rendent propre à être embrassée du regard, en font une image qui engage un dialogue privilégié avec le spectateur grâce à un ensemble de dispositifs, qui vont de ses qualités esthétiques à sa capacité évocatrice en passant par les significations religieuses et politiques dont elle est chargée. Au total, cette étude montre que la microarchitecture ne se définit pas nécessairement dans son rapport avec la grande architecture mais consiste plutôt en un phénomène artistique indépendant et universel.