Thèse soutenue

''Templum [...] maximum et primarium est urbis ornamentum''. Architecture et cadre urbain des églises dans les traités, les villes neuves et les aménagements urbains de l'Italie de la Renaissance (1450-1615)

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Auteur / Autrice : Damien Petiot
Direction : Yves Pauwels
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 17/12/2018
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Humanités et Langues (Centre-Val de Loire ; 2018-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'études supérieures de la Renaissance (Tours ; 1956-....)
Jury : Président / Présidente : Pascal Julien
Examinateurs / Examinatrices : Frédérique Lemerle, Émilie d' Orgeix
Rapporteur / Rapporteuse : Véronique Meyer

Résumé

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Édifice emblématique de la Renaissance, l’église fut au coeur des réflexions théoriques des architectes italiens. Leur pensée, émanant directement du De architectura de Vitruve et de ses nombreuses éditions renaissantes, accorde également à la ville un rôle majeur dans l’élaboration d’une communauté humaine idéale. Il n’est donc guère étonnant que les deux thèmes, architecture religieuse et art urbain, se rencontrent dans la théorie comme dans la pratique pour magnifier la demeure divine. Toutefois, loin d’être mis à l’écart, le lieu de culte s’insère au sein d’un réseau viaire dense et complexe qu’il faut analyser soigneusement pour juger au mieux de la place accordée à ce type de monuments. Située à proximité d’autres symboles du pouvoir, tels que les palais seigneuriaux et communaux, l’église instaure un dialogue ambivalent avec ces derniers. De même, la place et/ou l’avenue qui la précèdent peuvent aussi bien contribuer à son isolement qu’à son intégration urbaine. Au fil des lectures, les concepts même d’architecture religieuse et de cadre urbain apparaissent donc polysémiques. Et l’analyse des constructions de la Renaissance ne clarifie en rien la situation. S’appuyant sur des sources variées (traités d’architecture, ouvrages d’humaniste, dessins, plans, etc.) le présent travail tend à interroger les valeurs multiples des lieux de culte de la Renaissance. Leur cadre urbain contribue-t-il nécessairement, comme l’affirme Alberti, à en faire les principaux embellissements de la cité ?