Conflits, eau et patrimoine au Mexique : la lutte des communautés agraires du Morelos face à l'urbanisation
Auteur / Autrice : | Jade Latargère |
Direction : | Patrice Melé, Sergio Vargas Velázquez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 21/06/2018 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Cités Territoires Environnement et Sociétés (Tours ; 2004-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvy Jaglin |
Examinateurs / Examinatrices : María Gabriela Merlinsky, Edith Kauffer Michel | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvy Jaglin, Anne Honegger |
Mots clés
Résumé
Cette thèse cherche à renouveler les cadres d’interprétation sur la conflictualité autour de la ressource en eau au Mexique, en adoptant une approche constructiviste des conflits hydriques. A travers l’analyse détaillée de deux situations de conflit sur l’eau liées à l’urbanisation dans l’Etat du Morelos, et l’étude de la façon dont les groupes mobilisés formulent le problème, nous mettons en évidence que les conflits sur l’eau n’expriment pas uniquement une demande d’accès à l’eau, mais aussi des revendications d’ordre patrimonial : les communautés paysannes se mobilisent pour préserver certains points d’eau, certaines infrastructures (réseaux d’eau, réservoirs), qui ont pour eux une signification particulière. Même si dans le Morelos, les réseaux d’eau sont le support d’une culture hydraulique singulière, le projet patrimonial ne répond pas seulement à la volonté de conserver certaines traces qui se trouvent menacées de disparition et revêt des enjeux politiques et identitaires pour les communautés agraires, qui ont subi de profonds bouleversements à la suite des réformes du statut des terres ejidales. Cependant, la dimension patrimoniale n’est pas prise en compte par les acteurs publics de l’eau, et la conflictualité reste latente.