Thèse soutenue

Violences et écriture dans l'oeuvre de Leila Marouane, la méditerranéenne des deux rives

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Auteur / Autrice : Hanna Ayadi
Direction : Martine Sagaert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures comparées
Date : Soutenance le 12/09/2018
Etablissement(s) : Toulon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés méditerranéennes et sciences humaines (Toulon ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire BABEL (La Garde, Var ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Maribel Peñalver Vicea
Examinateurs / Examinatrices : Martine Sagaert, Mounira Chatti, Michèle Monte

Résumé

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Dans quelle mesure écrire, c’est pour la romancière franco-algérienne Leïla Marouane, prendre les armes ? Ma thèse propose d'abord une analyse contextuelle, historique et sociologique des romans de Leïla Marouane avant d’analyser les rapports entre violences et écriture dans le contexte postcolonial. Il s’agit de montrer les rapports entre Histoire de l’Algérie et littérature postcoloniale d’expression française, et comment la romancière se réapproprie cette Histoire à la fois par l’écriture de la violence subie mais aussi par l’écriture du renversement de la violence. Dans quelle mesure la nécessité d’écrire a partie liée avec la violence ? Quelles en sont les manifestations stylistiques et narratives ? Nous avons choisi de mettre le mot « violence » au pluriel dans notre titre, car elle est polymorphe et multifactorielle. En plus du fait qu’aucune thèse n’a encore été entièrement consacrée aux œuvres de Leïla Marouane, ce sont les manifestations d’une violence féminine récurrente qu’il était pertinent de comprendre. Les héroïnes victimes d’abord, puis criminelles à leur tour qui jalonnent ce corpus témoignent de la mise en mots de phénomènes de renversement de la violence. À travers une langue crue et cynique symptomatique d’une reprise de pouvoir, la romancière dénonce les traumatismes, la confiscation de l’identité et de la féminité, l’obscurantisme religieux et le poids des traditions, mais elle dit aussi la nécessité de tendre toujours vers un « ailleurs », géographique ou fantasmé.