Thèse soutenue

Un environnement de gestion de processus dédié aux acteurs de processus

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Auteur / Autrice : Mojtaba Hajmoosaei
Direction : Christian PerceboisHanh Nhi Tran
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques appliquées
Date : Soutenance le 26/01/2018
Etablissement(s) : Toulouse 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mathématiques, informatique et télécommunications (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Recherche en Informatique de Toulouse (1995-....)

Résumé

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Les organisations adoptent de plus en plus les environnements de gestion des processus car ils offrent des perspectives prometteuses d'exécution en termes de flexibilité et d'efficacité. Les environnements traditionnels proposent cependant une approche descendante qui nécessite, de la part de concepteurs, l'élaboration d'un modèle avant sa mise en oeuvre par les acteurs qui le déploient tout au long du cycle d'ingénierie. En raison de cette divergence, un différentiel important est souvent constaté entre les modèles de processus et leur mise en oeuvre. De par l'absence de prise directe avec les acteurs de terrain, le niveau opérationnel des environnements de processus est trop faiblement exploité, en particulier en ingénierie des systèmes et des logiciels. Afin de faciliter l'utilisation des environnements de processus, cette thèse présente une approche ascendante mettant les acteurs du processus au coeur de la problématique. L'approche proposée autorise conjointement la modélisation et la mise en oeuvre de leurs activités quotidiennes. Dans cet objectif, notre approche s'appuie sur la description des artéfacts produits et consommés durant l'exécution d'une activité. Cette description permet à chaque acteur du processus de décrire le fragment de processus exprimant les activités dictées par son rôle. Le processus global se décompose ainsi en plusieurs fragments appartenant à différents rôles. Chaque fragment est modélisé indépendamment des autres fragments ; il peut aussi être greffé progressivement au modèle de processus initial. La modélisation des processus devient ainsi moins complexe et plus parcellaire. En outre, un fragment de processus ne modélise que l'aspect structurel des activités d'un rôle sans anticiper sur le comportement des activités ; il est moins prescriptif qu'un ordonnancement des activités de l'acteur. Un moteur de processus basé sur la production et la consommation d'artéfacts a été développé pour promulguer des activités provenant de différents fragments de processus. Ce moteur ne requiert pas de relations prédéfinies d'ordonnancement entre les activités pour les synchroniser, mais déduit leur dépendance à partir de leurs artéfacts échangés. Les dépendances sont représentées et actualisées au sein d'un graphe appelé Process Dependency Graph (PDG) qui reflète à tout instant l'état courant de l'exécution du processus. Cet environnement a été étendu afin de gérer les changements imprévus qui se produisent inévitablement lors de la mise en oeuvre des processus. Ce dispositif permet aux acteurs de signaler des changements émergents, d'analyser les impacts possibles et de notifier les personnes affectées par les modifications. En résumé, notre approche préconise de répartir les tâches d'un processus en plusieurs fragments, modélisés et adoptés séparément par les acteurs du processus. Le moteur de processus, qui s'appuie sur la disponibilité des artéfacts pour synchroniser les activités, permet d'exécuter indépendamment les fragments des processus. Il permet aussi l'exécution d'un processus partiellement défini pour lequel certains fragments seraient manquants. La vision globale de l'état d'avancement des différents acteurs concernés émerge au fur et à mesure de l'exécution des fragments. Cette nouvelle approche vise à intégrer au mieux les acteurs du processus dans le cycle de vie de la gestion des processus, ce qui rend ces systèmes plus attractifs et plus proches de leurs préoccupations.