Nouvelles perspectives sur le mouvement dans la philosophie française : la revendication ontologique de M. Merleau-Ponty et G. Deleuze
Auteur / Autrice : | Jorge Nicolás Lucero |
Direction : | Pierre Montebello, Esteban Andres Garcia |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 13/09/2018 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 en cotutelle avec Universidad de Buenos Aires |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Équipe de recherche sur les rationalités philosophiques et les savoirs (Toulouse ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Graciela Ralon de walton |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Montebello, Esteban Andres Garcia, David Lapoujade, Aline Wiame, Andrés M. Osswald | |
Rapporteur / Rapporteuse : Graciela Ralon de walton, David Lapoujade |
Mots clés
Résumé
Cette recherche analyse la revendication ontologique du mouvement autravers des philosophies de Maurice Merleau-Ponty et de Gilles Deleuze. Par«revendication ontologique» nous entendons, d’une part, que le mouvement estun sujet à part entière de la philosophie avant toute considération des sciencesspéciales, et d’une autre part, que cette perspective conçoit le mouvement danssa dimension d’être, c’est-à-dire hors le mouvement constitue la réalité en ellemêmeainsi que les conditions de l’espace et du temps, sans s’en subsumer.Tout au long de l’histoire, le mérite philosophique du mouvement a été ambigu,il a en même temps eu une signification fondamentale et souffert d’un dédainétonnant. Aristote a trouvé le mouvement à l’intérieur des choses, il proclamesa dimension ontologique et l’énonce comme le foyer de la nature dans toute sasplendeur. Or, la naissance de la science moderne et l’exigence de la dominationhumaine mène, à l’instar d’une nécessité historique, au remplacement duconcept ontologique du mouvement par un autre modèle éminemmentgéométrique, en transfigurant le mouvement dans un état sans processualité.Une revendication ontologique du mouvement vise donc à récupérer l’idéed’un mouvement-processus au coeur du réel, mais ceci ne signifie pas toutefoisrevendiquer l’aristotélisme. Contrairement à ceci, on affiche que Merleau-Pontyet Deleuze, sur un terrain déjà préparé par Bergson et par la phénoménologie,atteignent un concept ontologique du mouvement largement séparé des notionsaristotéliciennes et des modélisations anthropomorphiques, une séparation qui rend possible une méditation de la mobilité en tant que telle et qui convient à unephilosophie cosmologique. Ce travail contribue aussi à renforcer les étudescomparatives entre Merleau-Ponty et Deleuze, dont la littérature est vraimentmince et souvent réduite à une problématique spéciale. En revanche, onpropose dans ce travail un approchement par rapport aux projets ontologiqueset notamment par rapport à la question du mouvement.