Interculturation et appréhension de la différence culturelle dans des environnements pluriculturels et/ou interculturels
Auteur / Autrice : | Valentin El Sayed |
Direction : | Patrick Denoux, Julien Teyssier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 17/09/2018 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Cliniques psychopathologique et interculturelle (Toulouse) |
Jury : | Président / Présidente : Abel Kouvouama |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Denoux, Julien Teyssier, Amal Bernoussi, Christine Roland-Lévy, Elaine Costa-Fernandez | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Amal Bernoussi, Christine Roland-Lévy |
Résumé
L’objectif principal est de comprendre pourquoi et comment l’appréhension de la différence culturelle varie selon les individus. En effet, certains individus ont une meilleure appréhension de l’autre culturellement différent par l’adaptation du contact culturel et son acceptation. Au contraire, d’autres sujets vont manifester une méfiance voire un refus envers ce même contact culturel. De quoi dépend la réaction de l’individu confronté à l’altérité culturelle ? La sensibilité interculturelle, l'expérience interculturelle, le système de valeurs, le rapport à la culture mais aussi la personnalité dite interculturelle sont hypothétiquement avancés comme autant de facteurs déterminant l’appréhension de la différence culturelle. Au regard de la complexité de cette problématique, des méthodes aussi bien qualitatives (entretien) que quantitatives (questionnaire) ont été appliquées à des échantillons (N=450) issus de quatre pays (France, Brésil, Bolivie et Sri Lanka). Nous retenons ainsi une crispation du rapport à la culture lorsque l’individu est dans une relation impliquant la différence. Quant à la personnalité interculturelle, elle s’érige comme une colonne vertébrale relayant les différents facteurs alors que l’expérience interculturelle se pose davantage comme une assise additionnelle pour une meilleure appréhension de l’Autre. Au terme l’interculturation apparait comme l’aboutissement d’un processus prolongé de mise en tension face à la différence culturelle, appuyée par des atouts interculturatifs manifestes ou latents dépendant de la personnalité interculturelle, de l’expérience interculturelle ou encore de la sensibilité interculturelle du sujet. Ces atouts interculturatifs seraient alors des capacités inhérentes et efficientes propres à l’individu et destinés à faire face à l’altérité culturelle.