Thèse soutenue

Bâtir pour l'éternité : le cardinal Pierre des Prés (1280-1361) et la collégiale Saint-Martin de Montpezat-de-Quercy

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Auteur / Autrice : Emmanuel Moureau
Direction : Quitterie Cazes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 14/05/2018
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France, Amériques, Espagne, Sociétés, Pouvoirs, Acteurs (Toulouse ; 1995-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Plagnieux
Examinateurs / Examinatrices : Quitterie Cazes, Anne Massoni, Frédérique-Anne Costantini Peylet, Nelly Pousthomis-Dalle, Michelle Fournié, Térence Le Deschault de Monredon
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Massoni, Frédérique-Anne Costantini Peylet

Résumé

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Durant la papauté d'Avignon,si la plupart des cardinaux sont inhumés soit dans la cité pontificale, soit dans leur pays d'origine, certains d'entre eux choisissent au contraire de fonder dans leur lieu d'origine non seulement une communauté religieuse mais également des bâtiments pour accueillir leur tombeau. Ils imitent en cela les papes successifs, notamment Clément V et Clément VI. En parallèle, se développe au XIVe siècle, sous l’impulsion de Jean XXII, la création de nouvelles collégiales séculières dans le Midi de la France. Pierre des Prés (1280-1361), quercynois, est un proche de Jean XXII. Juriste, il gagne la confiance du pape qui le créé cardinal en 1321, puis l’investit de la charge de vice-chancelier de l’Église en 1325. La première partie de ce travail est consacrée à une biographie de ce personnage et montre également son désir d’élever socialement les membres de sa famille. Le cardinal des Prés est aussi, tout comme d’autres cardinaux parmi ses contemporains, le fondateur d’une communauté religieuse, chargée de veiller sur sa dépouille. S’il a choisi des chanoines séculiers, d’autres ont privilégié les ordres Mendiants. C’est ce choix qui est examiné et étudié dans la seconde partie. Pour abriter ces religieux, Pierre des Prés a fait édifier une église dans son village natal, Montpezat-de-Quercy. Classée au titre des Monuments Historiques dès 1840, cet édifice s’avérait peu connu. Notre étude replace la collégiale Saint-Martin dans son contexte de construction, entre 1337 et 1343, mais présente également les matériaux utilisés, les techniques employées, l’organisation du chantier et les hommes qui ont oeuvré sur le projet. Enfin, la dernière partie aborde la question de la mémoire du cardinal, construite grâce à son tombeau et aux nombreux objets offerts par lui à son chapitre collégial. Grâce à ces derniers, le souvenir de Pierre des Prés s’est transmis de siècle en siècle, donnant ainsi raison aux vers de Pétrarque : la renommée vainc la mort.