Schizotypie chez le jeune adulte : interactions avec les traits autistiques et nouveaux éléments dans la schizotypie positive
Auteur / Autrice : | Patrick Raynal |
Direction : | Henri Chabrol |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychopathologie |
Date : | Soutenance le 05/03/2018 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Comportement, Langage, Éducation, Socialisation, Cognition (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches en psychopathologie et psychologie de la santé (Toulouse ; 2016-....) |
Jury : | Président / Présidente : Stacey Callahan |
Examinateurs / Examinatrices : Henri Chabrol, Joël David Swendsen, Amélie Rousseau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Joël David Swendsen, Amélie Rousseau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La schizotypie est un trait de personnalité caractérisé par un niveau subclinique de symptômes de la schizophrénie, avec des caractéristiques dites positives (croyances et perceptions inhabituelles) ou négatives (retrait et anxiété sociale). Cette thèse a pour but de mieux comprendre comment la schizotypie s'articule avec d'autres dimensions psychopathologiques.Dans une première partie nous avons étudié les liens entre schizotypie et traits autistiques dans 2 populations d'étudiants scientifiques au moyen d'analyses par classification. Une première analyse sur la base des traits schizotypiques et autistiques a identifié 4 groupes avec des profils distincts, dont un cluster à haut niveau de traits. Cette combinaison de traits est associée à des signes de dégradation psychopathologique (symptômes anxieux et dépressifs, attachement insécurisé) et à de moindres performances académiques. Une deuxième étude propose une typologie des étudiants en fonction des traits schizotypique, autistique et cyclothymique. Cette typologie fait apparaître un cluster à hauts traits, avec un niveau élevé de symptômes de dépression et d'idéation suicidaire et de moindres résultats universitaires. Ces 2 études suggèrent donc que la combinaison de traits schizotypes et autistiques a une influence négative sur la réussite dans le domaine scientifique, en lien avec une comorbidité dépressive.La deuxième partie établit une typologie du jeune adulte afin de réexaminer le concept de ''schizotypie saine'', défini comme trait de schizotypie positive sans autre dimensions de la schizotypie. Nos résultats confirment que la shizotypie positive est associée à des bénéfices (e.g., qualité perçue des relations interpersonnelles) mais aussi à des traits de troubles de la personnalité et à des symptômes psychopathologiques, ce qui interpelle le concept de schizotypie saine. Dans une dernière étude nous avons identifié des biais illustrant l’impression que la schizotypie positive est plus saine qu’en réalité.