Précarité hydrique et développement local dans la commune urbaine de Téra, Niger
Auteur / Autrice : | Yayé Moussa |
Direction : | Dominique Laffly, Abdou Bontianti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 16/01/2018 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 en cotutelle avec Université Abdou Moumouni |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Géographie de l'environnement (Toulouse ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Baron |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Laffly, Abdou Bontianti, Sylvie Clarimont, Didier Orange, Frédéric Bonneaud, Issa Abdou Yonlihinza | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvie Clarimont, Didier Orange |
Mots clés
Résumé
Au Niger, la maîtrise des ressources en eau demeure toujours un défi majeur après plus de 50 ans de politique hydraulique. Les investissements réalisés durant la Décennie Internationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (1981-1990) et les Objectifs du Millénaire pour le Développement (2000-2015) n’ont pas pu couvrir les besoins énormes en eau. Le déficit en infrastructures se pose au niveau de toutes les composantes du secteur de l’hydraulique. Les besoins en eau de plus en plus croissants et l’insuffisance des investissements publics pour y faire face expliquent ce sous-équipement en infrastructures hydrauliques. Au niveau de la commune urbaine de Téra, au-delà de la forte croissance démographique et de l’insuffisance des investissements dans le secteur de l’eau, il faut ajouter les contraintes climatiques et hydrogéologiques dans l’analyse de la situation hydraulique. Dans la ville de Téra, la précarité hydrique est due à un déficit considérable de production d’eau et à un réseau de distribution d’eau inadapté au site de la ville. Ainsi, de décembre à août, les trois quarts de la ville, principalement les quartiers Carré, Résidence, Douane, TP et Guenobon restent sans être desservis en eau. En milieu rural, l’insuffisance des points d’eau, leur localisation par rapport aux villages et le temps de rétention assez court (3 à 4 mois) des plans d’eau entraînent une situation d’extrême précarité hydrique qui bouleverse la vie socio-économique. En ville comme en campagne, en dépit des différences territoriales et des modalités d’accès à l’eau, les populations vivent le même niveau de précarité hydrique et y apportent les mêmes types de solutions. Elles recourent ainsi aux points d’eau traditionnels et développent une solidarité hydraulique à travers la mutualisation des points d’eau entre quartiers, entre villages et entre ville-villages. Mais, avec cette situation hydraulique particulièrement précaire réduisant systématiquement la pratique des activités économiques et la satisfaction des besoins humains fondamentaux, les défis de développement local deviennent de plus en plus lourds pour la commune urbaine de Téra.