Thèse soutenue

Johann Gottlieb Burckhardt (1756-1800) : les itinéraires d'un ecclésiastique luthérien saxon, témoin et acteur de son univers des "lumières tardives"

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Auteur / Autrice : Michel Weyer
Direction : Matthieu Arnold
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Théologie protestante
Date : Soutenance le 27/03/2018
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Théologie et Sciences Religieuses (Strasbourg ; 1997-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Théologie protestante (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Marc Lienhard
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Martin, Élisabeth Parmentier

Résumé

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Ce travail replace la vie et la pensée d’un maître de conférences de l’université de Leipzig dans le contexte de son temps. Il retrace le parcours d’un orphelin pauvre, né à Eisleben comme son héros Martin Luther. Bénéficiaire de nombreux soutiens, il devint un lettré dont l’ambition fut une carrière universitaire, mais qui devint finalement pasteur de la principale des paroisses luthériennes germanophones de Londres, sans pour autant perdre de vue sa Saxe natale, ni l’ensemble du continent. Piétiste convaincu qu’il fallait lire Luther sous cet éclairage, Burckhardt vit dans Wesley et sa religion du cœur la continuation de ce qu’eut souhaité le Réformateur. Notre travail s’appuie sur un corpus documentaire rassemblant la totalité de ce qui sortit de sa plume, et analyse ces sources en relation avec les réactions qu’elles suscitèrent dans son entourage. En un temps marqué par la violence guerrière, notamment la Révolution française et les diverses remises en cause du passé, Burckhardt apparaît comme exemplaire du sort et des combats intérieurs des innombrables ecclésiastiques de son temps, obligés de se positionner au risque d’entrer dans des polémiques. Habité par le désir de voir la chrétienté se réveiller, il devint une passerelle entre le réveil anglo- saxon et celui du continent européen. L’œuvre de celui qui était aussi historien à ses heures permet de redécouvrir la fin d’un siècle tel qu’il le percevait.