Lumière, physiologie et comportement : des effets dans l’obscurité dépendants de la couleur de lumière préalablement administrée
Auteur / Autrice : | Wisse Van Der Meijden |
Direction : | Patrice Bourgin, E.J.W. Van Someren |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 19/09/2018 |
Etablissement(s) : | Strasbourg en cotutelle avec Vrije universiteit (Amsterdam) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des neurosciences cellulaires et intégratives (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Étienne Challet |
Examinateurs / Examinatrices : Maarten Kamermans, R. Lasauskaite, A. Kalsbeek | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Fliers, Susanne La Fleur |
Mots clés
Résumé
La lumière influence de manière importante de multiples aspects de notre physiologie et de nos comportements. L’information lumineuse non-visuelle est principalement médiée par un sous-type de cellules ganglionnaires de la rétine (ipRGCs) qui exprime un photopigment, la mélanopsine. La présence de ce photopigment, dont la sensibilité à la lumière est maximale dans le spectre de couleur bleue, rend ces cellules intrinsèquement photosensibles. La lumière exerce, via les ipRGCs, divers effets qui s’observent pendant la période d’exposition lumineuse, mais aussi après l’extinction de la lumière, affectant différents aspects du sommeil humain. Ce travail de thèse s’est intéressé aux effets de la lumière sur la physiologie et le comportement humain survenant après l’extinction de la lumière (post-illumination), en prenant en compte également la variabilité interindividuelle. Nous avons développé et validé un premier outil permettant d’évaluer la phototransduction mélanopsinergique chez l’homme, ce qui ouvre des perspectives d’applications très larges. Nous avons ainsi montré que les mesures obtenues (PIPR) étaient propres à chaque individu et corrélaient par exemple avec le chronotype des sujets. Enfin, nous rapportons un résultat original et novateur en montrant qu’une exposition à une lumière rouge intense facilite dans un deuxième temps (effet post illumination) la propension au sommeil. Enfin, l’ensemble de ces résultats encourage la réalisation de travaux futurs, notamment sur de plus grands échantillons de sujets, afin de mieux comprendre l’influence non-visuelle de la lumière sur la physiologie et le comportement humain. Nos observations incitent également à poursuivre l'évaluation des applications cliniques de la luminothérapie dans le traitement des troubles du sommeil.