Thèse soutenue

Néogenèse lymphoïde au cours du lupus : mécanismes fondamentaux et pistes thérapeutiques

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Auteur / Autrice : Romain Veber
Direction : Hélène Dumortier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance le 14/12/2018
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Immunologie, immunopathologie et chimie thérapeutique (Strasbourg ; 2013-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Georgel
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Dumortier, Philippe Georgel, Karl Balabanian, Patricia Ame Thomas
Rapporteur / Rapporteuse : Karl Balabanian, Patricia Ame Thomas

Résumé

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Le lupus érythémateux disséminé est une maladie auto-immune systémique chronique dont les atteintes sont multiples, l’atteinte rénale constituant la plus sévère. Une conjonction de facteurs génétiques et environnementaux conduit au développement de la maladie qui se traduit par une rupture de tolérance au soi. L’un des signes biologiques majeurs est la production d’auto-anticorps dirigés contre des composants nucléaires qui, en se déposant dans divers tissus dont les reins, génèrent une inflammation chronique conduisant au dysfonctionnement de l’organe. Le dépôt d’autoanticorps s’accompagne d’infiltrats de cellules immunitaires, qui, dans ce type d’inflammation, peuvent se transformer en structures lymphoïdes ectopiques fonctionnelles appelées Organes Lymphoïdes Tertiaires (OLT). Des OLT sont retrouvés dans diverses pathologies et participent à la génération locale de réponses immunitaires bénéfiques (infections/cancers) ou délétères (maladies auto-immunes). Mon projet de thèse a porté sur la mise en évidence d’OLT dans les reins au cours du lupus et sur l’étude des mécanismes permettant leur formation. Nous avons tout d’abord caractérisé les infiltrats inflammatoires présents dans les reins de souris NZB/W, modèle murin spontané de lupus. Ces infiltrats sont hautement organisés et constituent des OLT fonctionnels, potentiellement impliqués dans la néphrite lupique. Nous nous sommes ensuite intéressés aux mécanismes de mise en place de ces OLT et avons identifié les lymphocytes T et le récepteur aux chimiokines CXCR3 comme des éléments clés de ce processus et de la pathologie lupique. Les données obtenues apportent une meilleure compréhension fondamentale de la néogenèse lymphoïde au cours du lupus et ouvrent la voie vers de nouvelles stratégies thérapeutiques permettant de traiter la néphrite lupique.