Thèse soutenue

Les femmes pasteurs et prophétesses dans les Églises pentecôtistes congolaises : enjeux d'autorité, représentations et rapports de genre

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Auteur / Autrice : Apollinaire-Sam Simantoto Mafuta
Direction : Roland PfefferkornSuzie Guth
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 10/07/2018
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Dynamiques européennes (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Antigone Mouchtouris
Examinateurs / Examinatrices : Alexis Tobangui
Rapporteurs / Rapporteuses : Antigone Mouchtouris, Catherine Déchamp-Le Roux

Résumé

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Cette thèse s’appuie sur une approche empirique et épistémologique qualitative basée sur des entretiens semi-directifs, un questionnaire auto-administré et une observation ethnographique. Elle est construite à partir de l’analyse des rapports sociaux de genre dans les représentations des femmes au sein des Églises pentecôtistes congolaises. En interrogeant différentes trajectoires de vie, d’engagement et de vocation pastorale et/ou épiscopale des femmes, elle cherche à comprendre comment articuler à la fois la dimension genrée et le désir des femmes d’exercer une profession historiquement conjuguée au masculin dont l’accès leur avait été longtemps fermé. Si, dans l’économie du temps qui court, être pasteur dans cette religion d’éveil apparaît comme un ascenseur social ou une élévation qui nourrissent l’ambition à l’acquisition de la prospérité matérielle et spirituelle, le pastorat exercé au féminin pose une série d’interrogations : comment interpréter la facilité avec laquelle on devient pasteur en République Démocratique du Congo ? De quelle manière définir le rôle actuel des femmes qui exercent le métier de pasteur ou d’évêque ? Comment penser la tension permanente entre la visibilité du travail des femmes à travers l’exercice de la profession religieuse au sein du pentecôtisme et la prégnance des stéréotypes liés à leur supposée subalternation ou à l’incompatibilité du corps féminin à des fonctions de direction restées longtemps le pré carré des clercs masculins ? Comment conjuguent-elles foi, féminité, leadership et compétences professionnelles face aux défis actuels de la société en mutation ? Comment se définissent les rôles de pasteurs ou d’évêques lorsqu’ils se déclinent au féminin ? La fonction hiératique se modifie-t-elle dans ce cas de figure ? Quelles sont les nouvelles dimensions de l’exercice de la profession religieuse ? Sont-elles sociales, familiales, se réfèrent-elles à l’intimité personnelle ou à une nouvelle dimension du sacré ? Autant de questions auxquelles tente de répondre cette réflexion qui, par ailleurs, montre de nouvelles dimensions de l’exercice de la profession religieuse par le biais des femmes et apporte de nouvelles indications sur les changements religieux qui se sont opérés ces dernières années en Afrique noire en général et en RD Congo en particulier.