Le dialogue des objets : fabrique et circulation des savoirs naturalistes : le cas des collections de Jean Hermann (1738-1800)
| Auteur / Autrice : | Dorothée Rusque |
| Direction : | Isabelle Laboulais-Lesage |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Histoire moderne |
| Date : | Soutenance le 29/06/2018 |
| Etablissement(s) : | Strasbourg |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Arts, civilisation et histoire de l'Europe (Strasbourg) |
| Jury : | Président / Présidente : Emmanuelle Chapron |
| Examinateurs / Examinatrices : Anne Saada, Marie-Noëlle Bourguet, Martial Guédron | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Yves Beaurepaire, Nathalie Vuillemin |
Résumé
Dans le sillage des problématiques posées par l’anthropologie historique du savoir et par les travaux sur la matérialité des pratiques savantes, la thèse questionne la dimension cognitive des collections d’histoire naturelle de Jean Hermann (1738-1800). Dès 1762, le naturaliste crée un riche cabinet ouvert aux trois règnes de la nature. Il est associé à une bibliothèque et à un jardin botanique dont il a la charge en tant que professeur de botanique de l’université de Strasbourg. Les trois formes de collections lui servent d’équipement pour la recherche et pour l’enseignement. L’objet de l’enquête est de cerner le rôle des objets dans la production et la circulation des savoirs naturalistes. Il s’agit également d’observer la construction sociale d’une figure savante. Le travail met au jour l’importance de l’économie d’échange des objets dans la constitution des collections et le rôle du dialogue des objets - échantillons, livres, images – dans le processus d’observation. Le dispositif visuel qu’est le cabinet est au centre de la fabrique du savoir. Les collections contribuent aussi à l’émergence d’une science publique, elles sont des supports d’enseignement et elles attirent de nombreux visiteurs.