Des éléments pour un enseignement de la "culture française courante" aux apprenants chinois plutôt sensibles à une "lecture interculturelle de l'environnement"
Auteur / Autrice : | Xiao Dong |
Direction : | Laurent Masegeta Kashema Bin Muzigwa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 27/02/2018 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Linguistique, langues, parole (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Serge Borg |
Examinateurs / Examinatrices : Amr Helmy Ibrahim | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Borg, Claude Springer |
Résumé
Cette thèse s'inscrit dans une vision telle que dans l'enseignement d'une langue étrangère, deux langues et cultures se rencontrent, chacune dispose d'une part de la connaissance du monde, d'un calibrage différent. On ne parvient pas à établir une référence commune au premier rapport, surtout lorsque ces deux langues et cultures sont très éloignés (Chine/France). Cependant, ce n'est pas un échec, c'est plutôt une offre, une invitation à chercher ensemble cette référence commune. Dans ce sens, le fait de se référer à quelque chose, avec l'intention d'y comprendre quelque chose de l'autre exige une forme de négociation et un esprit « interculturel ». L'étudiant devrait prendre conscience qu'il existe plusieurs variétés langagières et que celles-ci varient selon la situation de communication ainsi que l'humeur, l'âge, le sexe, l'origine sociale, régionale ou nationale du locuteur. Cela s'ajoute aussi des informations implicites pour un étranger comme les gestes, les connotations, les références historiques, les coutumes ,etc. Cet apprentissage du savoir , du savoir être et du savoir faire de la pratique sociale et communicative langagière relève donc de la compétence culturelle et spécifiquement celle de la « culture courante » selon R.Galisson , c'est à dire d'une culture du quotidien de tout les jours. Notre terrain de recherche vise donc aux apprenants chinois en France, en centrant l'analyse expérimentale sur les individus. Le séjour quotidien des étudiants a rarement été étudié dans sa globalité. Il fallait donc essayer de rendre compte de l'expérience personnelle des étudiants, telle qu'on pouvait la percevoir à travers nos enquêtes pour finalement élaborer d'une « façon de faire » avec un « programme complémentaire » centré à la « culture française courante » qui répond (j’espère) aux besoins des apprenants chinois du français qui veulent séjourner en France pour leurs études supérieurs.