Auteur / Autrice : | Alexis Dossa Afagnon |
Direction : | Jacob Rogozinski |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 12/01/2018 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Frey |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Claude Monod | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Chris Doude van Troostwijk, Mahamadé Savadogo |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Quelle qualification morale peut-on attribuer aux criminels nazis ? Sont-ils des fous ? Peut-on leur imputer sans réserve la responsabilité de leurs actes ? Si on ne peut rendre le mal totalitaire imputable comme le mal gnostique, l’assimilation du totalitarisme à une récidive gnostique par Eric Voegelin invite à réfléchir à nouveaux frais à la problématique de la responsabilité des criminels de masse. D’une part, le "situationnisme", qui implique que c’est la situation qui transforme des individus en meurtriers de masse et le "dispositionnisme" qui désigne l’importance que peuvent revêtir les dispositions individuelles chez les criminels de masse, et d’autre part l’illusion et l’idéologie caractérisées, l’une et l’autre par la mise à l’écart de la réalité, rendent complexe la question de l’imputation des criminels génocidaires. Si ces derniers ne peuvent être disculpés, la complexité de la question de leur imputation est indéniable. Cette complexité est peut-être une invite à reconsidérer la cause sous-jacente à ce type de mal : le dualisme gnostique du bien et du mal dont le propre est de vouloir en finir avec le mal. Or la rage d’en finir avec le mal conduit souvent à la barbarie.