Une approche énergetique de la securité pour des robots manipulateurs
Auteur / Autrice : | Lucas Joseph |
Direction : | Guillaume Morel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Robotique |
Date : | Soutenance le 07/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences mécaniques, acoustique, électronique et robotique de Paris (2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des systèmes intelligents et de robotique (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Morin |
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Padois, Serge Müller | |
Rapporteur / Rapporteuse : Andrea Cherubini, Bernard Bayle |
Résumé
Les robots collaboratifs offrent de nouvelles façons d'utiliser des robots dans des espaces de travail partagés avec des humains. Ils peuvent interagir avec leur environnement et assister un opérateur dans sa tâche avec plus de sécurité que leur équivalent industriel. On demande à ces robots qu'ils soient rapides, précis et efficaces dans l'accomplissement de leurs tâches. Cependant, leur force peut aussi les rendre dangereux vis à vis de leur environnement. Par conséquent, ils sont souvent utilisés de manière sous-optimale afin de garantir la sécurité de l’opérateur. Ce travail se focalise sur le cas des contacts non désirés entre un opérateur et un robot réalisant un ensemble de tâches. Ces contacts se traduisent soit par un impact entre le robot et un obstacle, soit par le robot poussant l'obstacle contre un objet fixe. Dans les deux cas, la dangerosité du robot peut être liée à sa variation d'énergie cinétique. Le problème de commande du robot est formulé comme un problème d'optimisation sous contrainte et est résolu en utilisant des outils de programmation quadratique linéaire. La variation d'énergie cinétique du robot est insérée comme une contrainte dans le problème quadratique. Cette dernière empêche le robot d'atteindre un niveau d'énergie cinétique dangereux durant son mouvement. Elle empêche aussi indirectement le robot d'exercer des efforts d'interaction trop importants en cas de contact prolongé. Il est également montré qu'il est possible d'utiliser la redondance d’un robot afin de minimiser sa masse apparente dans la direction d'un obstacle. Indirectement, cela réduit l’énergie cinétique de robot pour une tâche donnée. Le contrôleur proposé dans cette thèse est implémenté sur un robot manipulateur à 7 axes. Ce travail, réalisé en collaboration avec General Electric Healthcare, propose différentes expériences avec ce contrôleur dans le contexte de l'imagerie médicale. En utilisant des capteurs externes il est montré qu'il est possible de réaliser des tâches de manière optimale tout en réduisant la dangerosité du robot en cas de contact non désiré.