Exploration des mécanismes inflammatoires impliqués dans la physiopathologie de la maladie de Fabry et la réponse à l’enzymothérapie substitutive
Auteur / Autrice : | Wladimir Mauhin |
Direction : | Olivier Benveniste |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance le 15/10/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en myologie (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Fautrel |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Boyer, Hélène Maillard-Lefebvre | |
Rapporteur / Rapporteuse : Soumeya Bekri, Roselyne Garnotel |
Mots clés
Résumé
La maladie de Fabry (MF) est une maladie lysosomale liée à l’X, due à des mutations du gène GLA codant pour l’alpha-galactosidase A, caractérisée par une accumulation en glycosphingolipides. L’enzymothérapie substitutive (ES) par agalsidase alfa ou beta, a une efficacité inégale selon les patients. Ce travail a exploré les mécanismes inflammatoires impliqués dans la réponse à l’ES et dans la physiopathologie propre de la MF. Après élaboration d’un test ELISA permettant le dépistage concomitant des anticorps (Ac) anti-agalsidase alfa et beta, on observait un risque accru de développer ces Ac chez les patients de phénotype classique, sans retentissement clinique évident mais associé à des taux de lysoGb3 plasmatiques plus élevés suggérant un pronostic péjoratif. Ces Ac, notamment les IgG4, avaient un pouvoir inhibiteur enzymatique dose-dépendant. Alors que la réactivité croisée entre les deux ES était totale et que le risque de développer des Ac n’était pas lié à l’ES reçue, l’analyse des leucocytes circulants a mis en évidence une élévation du pourcentage de cellules NK chez les patients traités par agalsidase beta suggérant son immunogénicité accrue. Indépendamment du traitement, on observait des perturbations des lymphocytes T CD4 et CD8 CCR7- ayant un profil atypique immature CD27+ et CD57-. L’expression du CCR7 était inversement corrélée aux concentrations de lysoGb3 et de sphingosine-1-phosphate (S1P) dans les lymphocytes T CD4+. Enfin, on observait une augmentation du S1P chez les patients non-classiques. Notre travail fournit des outils indispensables au développement de thérapies géniques et ouvre des pistes de recherche sur la maturation lymphocytaire T et la S1P.