Adaptations de la cascade de signalisation AMPc/PKA dans le striatum au cours de la maladie de Parkinson et de son traitement par la L-DOPA : étude par imagerie de biosenseurs sur un modèle animal
Auteur / Autrice : | Cédric Yapo |
Direction : | Pierre Vincent, Liliana Ribeiro Vivas de Castro |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 08/11/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Adaptation biologique et vieillissement (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Venance |
Examinateurs / Examinatrices : Julie Perroy, Grégoire Vandecasteele, Régine Hepp, Virginie Beray-Berthat, Florence Noble | |
Rapporteur / Rapporteuse : Julie Perroy, Grégoire Vandecasteele |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les signaux neuromodulateurs induisent une adaptation des fonctions neuronales par le biais de mécanismes d’intégration dynamiques complexes. Parmi les voies de signalisation intracellulaires, celle de l’AMPc/PKA joue un rôle essentiel dans la réponse cellulaire à la dopamine. Pour analyser ces processus d’intégration, nous combinons l’imagerie de biosenseurs dans des préparations ex vivo de tranches de cerveau de souris avec de la modélisation de la signalisation intracellulaire dans les neurones D1 et D2 striataux. Dans une première partie de mon travail de thèse, nous analysons la dynamique de la signalisation striatale en réponse à des stimulations dopaminergiques transitoires telles celles associées aux récompenses. Nous montrons par imagerie que, contrairement à ce qui est communément admis, les récepteurs D2 à la dopamine permettent la détection de dopamine phasique au niveau de l’AMPc. De plus, les simulations suggèrent que les neurones D2 pourraient détecter une diminution du niveau de dopamine tonique, indicateur d’une situation aversive chez l’animal. Ce travail a fait l’objet d’une publication (Yapo et al., J. Physiol 2017). Dans une deuxième partie, nous avons analysé l’effet dans le noyau de ces stimulations dopaminergiques rapides. En comparaison avec les neurones du cortex, nous montrons que les neurones du striatum disposent d’un mécanisme de contrôle en-avant (“feed forward”) qui renforce les réponses PKA nucléaires. Cette situation originale, à l’opposé des rétrocontrôles homéostatiques habituels en biologie, amène à une réponse du noyau tout ou rien, extrêmement sensible. Nous pensons que ce mécanisme est impliqué dans la détection des signaux dopaminergiques transitoires. Ce travail a été publié dans un article (Yapo et al., J Cell Science 2018). Enfin une troisième partie, sous forme de résultats préliminaires, consistait à analyser l’adaptation des neurones du striatum à la perte des afférences dopaminergiques, caractéristique de la maladie de Parkinson. Nous avons observé l’hypersensibilité à la dopamine affectant les neurones D1, largement décrite dans la littérature. De plus, nous montrons que les neurones du striatum présentent une activité phosphodiestérase accrue. Une meilleure compréhension de ces adaptations pathologiques pourrait mener à de nouvelles stratégies thérapeutiques.