Les rôles tubulaires et macrophagiques de la périostine dans les maladies rénales aigues
Auteur / Autrice : | Raphaël Kormann |
Direction : | Christos Chatziantoniou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie, physiopathologie et thérapeutique |
Date : | Soutenance le 17/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'immunologie et des maladies infectieuses (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Hélène François-Pradier |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Guerrot | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jane-Lise Samuel, Ulrich Blank |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La nécrose tubulaire aigue ischémique est la cause la plus fréquente de maladie rénale aiguë. Le risque à long terme est l’insuffisance rénale chronique. La découverte des mécanismes influençant la capacité de réparation sont essentiels pour développer un traitement. La périostine est une protéine de la matrice extracellulaire, associée aux mécanismes de fibrose dans les modèles de néphropathies kystiques, glomérulaires, tubulaires ou vasculaires. A l’opposé de ces rôles, l’objectif de cette thèse était de déterminer si la périostine pouvait être un acteur de la réparation rénale dans la maladie rénale aiguë. Dans le modèle d’ischémie reperfusion, nous avons démontré que la périostine est produite DE NOVO par les tubules rénaux agressés pour jouer un rôle autocrine sur le tubule et paracrine sur le macrophage pour protéger le parenchyme. La périostine interagit avec l’intégrine β1 tubulaire pour activer la voie PI3K/AKT, réduire l’expression de p53 et Bax et l’apoptose tubulaire, et diminuer p21 et l’arrêt du cycle cellulaire. Elle favorise l’infiltrat inflammatoire macrophagique, via les monocytes, et/ou la prolifération locale. Elle entraîne un phénotype pro-réparateur ou anti-inflammatoire des macrophages selon qu’elle soit sécrétée après ou présente avant l’ischémie. La fibrose rénale est diminuée par la périostine. Dans le modèle de néphropathie à la cisplatine, la périostine limite l’apoptose tubulaire, via des mécanismes similaires. Nos résultats suggèrent aussi que la périostine active le catabolisme lipidique dans ces deux modèles de néphropathie aiguë. Au total, la périostine protège le parenchyme dans la maladie rénale aigue par plusieurs mécanismes distincts.