les protéines à domaine sushi au cours de la vie de la synapse excitatrice dans le réseau olivo-cérébelleux
Auteur / Autrice : | Inés González Calvo |
Direction : | Fekrije Selimi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance le 24/09/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Interdisciplinaire de Recherche en Biologie (Paris ; 2011-....) |
Jury : | Président / Présidente : Ann Lohof |
Examinateurs / Examinatrices : Chris I. De Zeeuw, Philippe Isope | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Passafaro, Joris de Wit |
Mots clés
Résumé
Le fonctionnement correct du Système Nerveux Central dépend de l’établissement et de la maturation de synapses fonctionnelles. Un nombre important de molécules sécrétées et membranaires participe au développement, maturation et plasticité des synapses tout au long de la vie de l’organisme. Les protéines à domaine Sushi en synapses sont conservées dans les synapses et des mutations en protéines synaptiques à domaines Sushi sont trouvées chez des patients avec des maladies neurologiques et psychiatriques. J’ai utilisé le système olivocérébelleux comme modèle pour l’étude du rôle potentiel des protéines à domaine Sushi dans la formation et le fonctionnement des synapses excitatrices. A partir des données préliminaires de notre laboratoire, j’ai décidé d’étudier deux gènes codant pour des protéines à domaine Sushi, une codant la protéine membranaire SUSD4 (Sushi domain containing protein 4) et l’autre codant quatre isoformes de Masp1/3 (Mannan-binding lectin serine protease 1/3). D’abord, j’ai identifié que la troisième isoforme de Masp1/3, la protéine MAP44 (Mannose-binding lectin-associated protein of 44 kDa) ne contenant pas le domaine serine protéase, est celle qui s’exprime le plus dans le cervelet et dans l’olive inférieure. Les données obtenues avec l’analyse des souris invalidées pour le gène Masp1/3 suggèrent que l’architecture cellulaire du cervelet et des synapses excitatrices de la cellule de Purkinje n’est pas affectée en absence de Masp1/3. Deuxièmement, j’ai trouvé que Susd4 est aussi exprimée dans le réseau olivocérébelleux pendant le développement postnatal et chez l’adulte. En utilisant des souris invalidées pour le gène Susd4, j’ai trouvé que l’absence de SUSD4 mène à des déficits d’apprentissage moteur, une perte de la dépression à long terme à la synapse fibre parallèle (dépendante de la fibre grimpante) et une facilitation de la potentialisation à long terme de la fibre parallèle. La transmission de la fibre grimpante est augmentée transitoirement pendant la maturation. Un défaut de régulation des récepteurs synaptique de type AMPA est associé à ce phénotype. Des expériences de purification par affinité suivies de spectrométrie de masse ont révélé que les E3 ubiquitine ligases de la famille HECT interagissent avec le domaine cytoplasmique de SUSD4. Finalement, des expériences en cours suggèrent que la dégradation des récepteurs de type AMPA est régulée par le complexe SUSD4/HECT ligase. Bien que les mécanismes moléculaires contrôlant l’incorporation synaptique des récepteurs aux glutamate est bien décrite, le contrôle de leur dégradation reste mal connu. La fonction de SUSD4 pourrait être un mécanisme général permettant le contrôle précis spatio-temporel de la dégradation de protéines spécifiques dans la cellule par les HECT ubiquitine ligases. Ces résultats donnent des nouveaux aperçus du rôle des protéines à domaine Sushi dans les mécanismes moléculaires contrôlant la plasticité et la fonction des synapses dans le Système Nerveux Central.