Impact de la lumière bleue sur la surface oculaire et la nociception
Auteur / Autrice : | Veronika Marek |
Direction : | Alexandre Denoyer, Thierry Villette, Stéphane Melik Parsadaniantz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie |
Date : | Soutenance le 30/11/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physiologie, Physiopathologie et Thérapeutique (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de la vision (Paris ; 2009-....) |
Jury : | Président / Présidente : Hélène Hardin-Pouzet |
Examinateurs / Examinatrices : Corinne Michel-Dot, Françoise Brignole-Baudouin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alicia Torriglia, Pierrick Poisbeau |
Résumé
Dans le monde moderne fortement éclairé par la lumière artificielle, la sensibilité accrue à l’illumination bleue semble affecter de plus en plus de personnes. L’association de composantes à la fois inflammatoire et neurologique dans les pathologies de la surface oculaire, au premier rang desquelles figure la sécheresse, est désormais largement reconnue ; le rôle de la lumière bleue et les mécanismes impliqués dans la phototoxicité au niveau de la surface oculaire méritent ainsi aujourd’hui d’être mieux expliqués. Le but de ce travail était d'étudier de potentiels effets nocifs de l'exposition à la lumière bleue dans le cadre de la sécheresse oculaire et en relation avec la nociception et la photophobie. Ainsi, nous rapportons in vitro l'effet toxique de la lumière bleue sur les cellules épithéliales de la cornée et de la conjonctive et sur les cellules neuronales et gliales du ganglion trijumeau. In vivo, l'aversion à la lumière bleue chez la souris était accompagnée par des processus inflammatoires spécifiques au niveau de la surface oculaire et le long des voies trigéminées. En outre, le rôle inédit des photorécepteurs non-visuels dans les voies nociceptives a été évoqué, plus spécifiquement via l’implication de la mélanopsine et de la neuropsine. Ces résultats fondamentaux corroborent de fréquents symptômes rencontrés en pratique clinique et liés à l'augmentation de la photosensibilité face aux écrans et dans les salles illuminées par les éclairages dont le spectre a une riche composante bleue. Ainsi, ce travail pourrait ouvrir de nouvelles voies pour la prévention et le traitement de la phototoxicité au niveau de la surface oculaire et de la photophobie.