Thèse soutenue

Interaction entre les virus naturels à ARN et les anophèles, vecteurs du paludisme

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Auteur / Autrice : Ferdinand Nanfack Minkeu
Direction : Kenneth Vernick
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du vivant
Date : Soutenance le 08/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Pasteur (Paris). Unité de génétique et génomique des insectes vecteurs
Jury : Président / Présidente : Dominique Higuet
Examinateurs / Examinatrices : Elisabeth Herniou
Rapporteur / Rapporteuse : Eric Marois, Eva Veronesi

Mots clés

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Résumé

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Les moustiques sont colonisés par un virome très peu étudié. Comme les bactéries, le virome influence probablement la biologie et l'immunité des populations de moustiques vecteurs, mais les modèles expérimentaux sont rares. Nous avons récemment découvert deux nouveaux virus chez le virome des vecteurs sauvages du paludisme, anophèles et des colonies d’Anopheles coluzzii : Anopheles C virus (AnCV) et Anopheles cypovirus (AnCPV). L’un ou les deux virus sont présents dans toutes les colonies de laboratoire d’An. gambiae et An. coluzzii. La prévalence des virus varie en fonction des stades du moustique. L'abondance des deux virus est négativement corrélée chez les moustiques individuels. L'analyse fonctionnelle révèle l'implication des voies de signalisation immunitaire des moustiques sur la réplication du virus, avec une influence différentielle sur les deux virus. Un modèle expérimental a été développé pour l'infection d’AnCPV chez les anophèles non porteurs de ces virus, en utilisant du sang infecté afin d'étudier les réponses antivirales chez ces moustiques. Les séquences de l'AnCPV sont hautement polymorphiques chez les moustiques individuels, alors que l'AnCV est pratiquement dépourvue de mutations. AnCPV entraine une plus grande mortalité chez An. stephensi, mais certaines mutations semblent impliquées dans son adaptation à cette espèce. AnCPV peut être potentiellement transmis comme un arbovirus à travers un hôte mammifère à des moustiques non infectés, ce qui suggère une voie évolutive relativement simple. Le virome d’An. stephensi contient un chaq-like virus et un partiti-like virus. Ce dernier appartenant à la famille des Partitiviridae a des formes d’ADN.