Le traitement cognitif des sourires auditifs : une approche computationnelle
Auteur / Autrice : | Pablo Arias Sarah |
Direction : | Patrick Susini, Pascal Belin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences cogitives |
Date : | Soutenance le 18/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sciences et technologies de la musique et du son (Paris ; 1983-....) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Pelachaud |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Julien Aucouturier, Julie Grèzes, Martine Gavaret | |
Rapporteurs / Rapporteuses : William Tecumseh Fitch, Rachael E. Jack |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les émotions sont essentielles à notre survie et à notre développement social. Non seulement elles nous servent au travers de réflexes primitifs, mais aussi comme moyen de régulation de nos interactions sociales. Les outils fondamentaux de cette communication sociale sont les expressions faciales émotionnelles, dont une des plus importantes est le sourire. Le sourire se développe tôt pendant l'enfance, et est utilisé comme un instrument de communication affectif à travers les cultures. Les mécanismes cognitifs responsables de sa perception impliquent des interactions avec des systèmes visuels, émotionnels et moteurs. En particulier, l'observation d'un sourire entraîne typiquement une imitation faciale spontanée, une réaction qui est considérée comme essentielle à notre capacité d'empathie avec l'autre. Malgré de grandes avancées scientifiques sur la cognition des sourires visuels, très peu de travaux se sont intéressés à leur perception auditive. C'est le but de cette thèse. Ici, nous caractérisons et modélisons les conséquences acoustiques des sourires, et nous utilisons ces modèles pour étudier comment ils sont traités cognitivement. Nos résultats montrent (1) que les sourires auditifs induisent de l'imitation faciale chez leurs auditeurs, (2) qu'ils sont intégrés de façon multimodale aux indices visuels, et (3) que ces processus ne dépendent pas d’associations visuelles préalablement établies. Nous concluons que les mécanismes de cognition incarnés typiquement associés au traitement visuel des expressions émotionnelles se retrouvent dans la modalité auditive, et que leur développement est au moins partiellement indépendant de l'expérience visuelle.