Thèse soutenue

L'évolution du sexe : étude théorique s'appuyant sur des modèles de génétique quantitative et approche expérimentale utilisant le rotifère à reproduction sexuée facultative Brachionus plicatilis

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Auteur / Autrice : Eloïse Vanhoenacker
Direction : Denis Roze
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie évolutive
Date : Soutenance le 13/12/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Evolutionary biology and ecology of algae (Roscoff, Finistère ; 2014-....)
Jury : Président / Présidente : Emmanuelle Porcher
Examinateurs / Examinatrices : Henrique Teotónio
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Dillmann, Christoph Haag

Résumé

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L’objectif de cette thèse était d’étudier les bénéfices évolutifs possibles de la reproduction sexuée par une approche à la fois théorique et expérimentale. La première approche visait au développement de modèles de génétique quantitative pour l’évolution du sexe. Un premier modèle (s’appuyant sur le modèle géométrique de Fisher) considère un nombre arbitraire de traits phénotypiques sous sélection stabilisante autour d’un optimum fixe, et explore l’effet du biais mutationnel agissant sur les traits. Un deuxième modèle représente un trait phénotypique à la fois sous sélection stabilisante et directionnelle (représentée par un déplacement de l’optimum phénotypique de façon linéaire, cyclique ou stochastique). Des simulations individu-centrées ont montré qu’en l’absence de biais ou de changement environnemental, la population évolue vers l’asexualité. Cependant, avec un biais mutationnel, des taux de sexe intermédiaires peuvent évoluer même lorsque le coût du sexe est élevé. Des taux de sexe plus importants peuvent évoluer lorsque l’optimum phénotypique change dans le temps. La deuxième partie de la thèse consistait à développer un modèle expérimental pour tester les prédictions théoriques sur les éventuels avantages du sexe, en utilisant le rotifère à reproduction sexuée facultative Brachionus plicatilis. Les résultats démontrent l’existence de variabilité génétique dans l’investissement pour le sexe, entre des souches d’une même population naturelle, et celle d’effets maternels transgénérationels qui affectent le taux de sexe. Pour finir, les résultats d’une expérience d’évolution suggèrent que le sexe facilite l’adaptation à un environnement stressant.