Variabilité interannuelle et décadale de la productivité et de la zone de minimum d’oxygène dans le système d´upwelling du Pérou
Auteur / Autrice : | Dante Espinoza Morriberón |
Direction : | Vincent Echevin, François Colas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Océanographie |
Date : | Soutenance le 12/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'environnement d'Île-de-France (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'océanographie et du climat : expérimentations et approches numériques (Paris ; 2005-....) |
Jury : | Président / Présidente : Damien Cardinal |
Examinateurs / Examinatrices : Mark Ohman | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Mémery, Isabelle Dadou |
Résumé
Le système d’upwelling péruvien est l’une des régions les plus productives de l’océan mondial et présente une zone de minimum d'oxygène (ZMO) dans les couches sub-superficielles. Ce système est impacté par les phénomènes climatiques interannuels El Niño (EN) et La Niña (LN). Nous étudions d’abord l’impact des événements EN et LN sur la productivité primaire et l’oxygène dissous, puis les tendances au cours des dernières décennies. Un modèle régional couplé physique-biogéochimique, validé avec des observations, est utilisé pour étudier les processus hydrodynamique et les cycles biogéochimiques de 1958 à 2008. Le modèle est capable de reproduire avec réalisme les conditions océaniques pendant les phases EN et LN, ainsi que les tendances observées au cours des dernières décennies. Au cours de EN, la chlorophylle diminue en raison de l'approfondissement des couches riches forcé par les ondes côtières et de la limitation par la lumière en été. La couche de surface devient plus ventilée à mesure que l'oxycline s'approfondit. Les eaux sources de la ZMO proviennent d'une région équatoriale plus ventilée. Au cours des dernières décennies, l'augmentation de la biomasse phytoplanctonique en été et la progressive désoxygénation de subsurface sont principalement dues à la variabilité équatoriale, alors que les vents locaux semblent jouer un rôle mineur.