L'effet «autre voix» : comment l'identité du locuteur et la connaissance de la langue influencent le traitement de la parole émotionnelle
Auteur / Autrice : | Laura Rachman |
Direction : | Stéphanie Dubal, Jean-Julien Aucouturier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences cognitives |
Date : | Soutenance le 07/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sciences et technologies de la musique et du son (Paris ; 1983-....) - Sciences et technologies de la musique et du son (Paris ; Equipe Perception et design sonores) - Institut du cerveau et de la moelle épinière (Paris). Equipe Social and affective neuroscience |
Jury : | Président / Présidente : Mohamed Chetouani |
Examinateurs / Examinatrices : Disa Sauter, Marie Gomot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sonja A. Kotz, Pascal Belin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objectif théorique de cette thèse est d’étudier le rôle de la familiarité vocale sur le traitement de la voix émotionnelle. Les chapitres 2 et 3 présentent des études comportementales et électrophysiologiques portant sur les contributions spécifiques de la voix du self et la voix de l’autre sur le traitement de la parole émotionnelle. En comparant le self et l’autre, la familiarité est évaluée ici à un niveau personnel. Les résultats du chapitre 2 montrent une dissociation chez les participants des traitements explicites et implicites de leur propre voix. Alors que la discrimination explicite de leur propre voix émotionnelle est réduite, le traitement implicite de soi entraîne un avantage pour la reconnaissance des émotions et la discrimination du locuteur. Le chapitre 3 montre que les voix inconnues sont priorisées par rapport à la voix du self dans le traitement des changements émotionnels et acoustiques de bas niveau, par des réponses électrophysiologiques (EEG) et comportementales plus rapides. Au chapitre 4, l’effet de la familiarité sur la perception des émotions vocales est évalué au niveau socioculturel en comparant la langue maternelle et étrangère. Au travers de ces études, cette thèse met en évidence les différentes manières par lesquelles «l’étrangeté» d’une voix - qu’il s’agisse d’un locuteur autre que le soi ou d’une langue étrangère - est traitée avec une priorité plus élevée, mais une précision acoustique diminuée.