Thèse soutenue

Implications écologiques et évolutives du parasitisme sur les structures trophiques

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Auteur / Autrice : Loïc Prosnier
Direction : Nicolas LoeuilleVincent Médoc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Écologie
Date : Soutenance le 14/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris (1997-....)
Jury : Président / Présidente : Julien Gasparini
Examinateurs / Examinatrices : Minus van Baalen, Elsa Canard
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Jeanne Perrot-Minnot, Oliver Kaltz

Résumé

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Depuis quelques années, les parasites sont reconnus comme pouvant être important pour comprendre les structures et les dynamiques des écosystèmes. Cependant leur rôle réel reste mal compris. Au cours de cette thèse nous étudions les implications éco-évolutives du parasitisme sur un module trophique. Nous distinguons les effets virulence et interaction du parasite. Les premiers réduisant la survie intrinsèque et la fécondité, les seconds modifiant les interactions trophiques. Nous considérerons dans un premier modèle écologique l’infection d’une proie ou du prédateur. Notre modèle nous montre que le parasite favorise la coexistence par la modulation des compétitions directe et apparente. Lors de l’infection du prédateur les deux types d’effets ont une action antagoniste sur la stabilité. Nous avons ensuite montré expérimentalement que le virus DIV-1 infectant Daphnia magna a un fort effet virulence et un effet interaction dépendant du prédateur. Les expériences ont également mis en avant une possible augmentation de la profitabilité de l’hôte par l’infection. Un modèle d’adaptive foraging utilisant une approche de dynamique adaptative montre des modifications du régime du prédateur selon le type d’effet considéré. Le prédateur consommerait préférentiellement la proie infectée en cas d’effet interaction, ou une proie alternative en cas d’effet virulence. Ces modifications du régime favoriseraient la coexistence du système, notamment en évitant la compétition entre le prédateur et le parasite. Ces changements à l’échelle du module suggèrent qu’à plus grand échelle le parasite puisse modifier globalement la structure du réseau.