Thèse soutenue

Impact des troubles visuels sur la perte d'autonomie et le déclin cognitif du sujet âgé

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Auteur / Autrice : Virginie Naël
Direction : Angelo ArleoCatherine Helmer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Épidémiologie
Date : Soutenance le 15/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cerveau, cognition, comportement (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de la vision (Paris ; 2009-....)
: Université de Bordeaux (2014-....)
Jury : Président / Présidente : Mohamed Chetouani
Examinateurs / Examinatrices : Antoine Rachas
Rapporteurs / Rapporteuses : Sandrine Andrieu, Catherine Creuzot-Garcher

Résumé

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Le vieillissement de la population s’accompagne de pathologies chroniques, productrices de dépendance, dont la principale cause est le déclin cognitif et la démence, empêchant un vieillissement en bonne santé. Les troubles visuels, fréquents dans la population âgée et insuffisamment pris en charge, pourraient représenter une piste pour la prévention de ces pathologies chroniques. L’objectif principal de cette thèse était d’analyser le retentissement des troubles visuels sur la perte d’autonomie et les troubles cognitifs du sujet âgé et d’évaluer dans quelle mesure l’amélioration de la vision des personnes âgées pourrait améliorer leur état de santé. Ces travaux ont été réalisés à partir des données de 9294 participants de l’étude des Trois-Cités (3C) et de 963 participants de l’étude ophtalmologique Aliénor, nichée dans la cohorte 3C. Ces cohortes comportent des données détaillées de cognition, de dépendance et de vision. Dans notre étude, nous avons estimé que 38,8% des personnes âgées avaient des erreurs de réfraction (myopie, astigmatisme, hypermétropie) mal ou non corrigées par des lentilles ou lunettes de vue. Une dépendance plus élevée a été retrouvée à partir d’une acuité visuelle de loin inférieure à 8/10ème et près de 1/5 de la dépendance pourrait être évitée par des lentilles ou lunettes de vue adaptées. Les troubles visuels ont été associés à un risque augmenté de démence au cours de 12 ans de suivi, avec un risque plus élevé chez les personnes présentant de façon conjointe des troubles dépressifs. En revanche, aucune association longitudinale n’a été retrouvée avec le déclin cognitif. Ces travaux apportent des arguments pour justifier d'une meilleure prise en charge des troubles visuels en prévention de la dépendance ; toutefois des études complémentaires semblent nécessaires pour conforter l'impact des troubles visuels sur la démence.